ENEF: 3.200.000.000 FCFA escroqués aux étudiants ?

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La question pend sur les lèvres des familles concernées par cette affaire tenue secrète, ainsi que par une large opinion. Des sources dignes de foi, apprend t-on, que quatre (4) promotions d’étudiants de l’Ecole Nationale des Eaux et Forets ( ENEF) serraient indéfiniment et abusivement contraints de ronger leur frein au chômage, faute de postes budgétaires pour qu’ils soient pris en compte par la solde et déployés sur le territoire national pour servir le pays.

Nos investigations qui se poursuivent sur la question révèlent que l’ENEF n’ayant pas organisé de concours officiel pour l’admission d’étudiants en son sein depuis quelques années déjà, cette école située dans la zone du Cap Estérias aurait entrepris l’inscription de 400 étudiants pour 4 promotions qui en terme d’effectif global équivaut à 1600 étudiants recrutés comme auditeurs libres moyennant la rondelette somme de 2.000.000 FCFA par étudiant, soit au total 3.200.000.000 FCFA. Seulement, au terme de la formation, les étudiants de chacune de ces promotions étaient invités à aller s’asseoir chez eux en attendant leur prise en compte hypothétique par la Fonction publique.

Que nénni !! L’ENEF évacuait donc les étudiants qui avaient terminer la formation pour en recruter d’autres en se faisant de l’argent frais sur le dos de ces compatriotes désabusés. Malgré les interrogations des familles ainsi flouées, aucune explication valable n’est donnée par les responsables de l’ENEF.

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A un passé récent, ces nombreux jeunes compatriotes ont érigé un piquet de grève au siège du ministère de la Fonction publique sis au boulevard triomphal, peu avant l’avènement du CTRI, mais la régente de ce département ministeriel de l’époque n’avait daigner prêter une oreille attentive à ce mouvement d’humeur qui sera très vite réprimé par la force publique.

Voici donc 1600 jeunes gabonais qui, malgré des moyens colossaux dégagés pour se voir recrutés comme auditeurs libres à l’ENEF et malgré leur volonté de servir un pays longtemps pris en otage par la « young team », se retrouvent au chômage, sans espoir de pouvoir être reconnus par l’Etat et pris en charge par le Fonction publique via le Ministère des Eaux et Forêts, chasse gardée à l’époque des faits par l’Ogivin venu de Grande Bretagne, sieur Lee White.

Chose curieuse, au moment où les protégés de l’ex-première dame géraient la Fonction publique comme leur patrimoine familial au point de réaliser l’exploit du recrutement de 40 milles fonctionnaires fantômes, il y avaient des gabonais en droit d’en bénéficier, mais qui se sont vu refuser leur droit.

Voici une affaire qui devrait intéresser les autorités de la transition, quoi que l’actuel patron des eaux et forêts de la transition, l’officier supérieur d’armée Ntossui, donne le sentiment de s’intéresser uniquement au bois abandonné dans les parcs et les hangars du port d’Owendo. En fermant les yeux sur les situations administratives explosives mais larvées, du ministère désormais sous sa responsabilité.

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