Le Syndicat des Professionnels de Sécurité Sociale (SYPROSS) a tenu sa rentrée syndicale ce vendredi 24 mars courant dans le 6ème arrondissement de la commune de Libreville sous le thème : » Ensemble, bâtissons une nouvelle CNSS dans la paix et la responsabilité, pour la préservation des emplois, la pérennité des paiements des prestations sociales et pour plus de justice sociale « . Occasion pour le leader de cette formation syndicale de faire le bilan de ses activités et les perspectives avenirs.
Déterminer à faire du syndicalisme un véritable outil pour la défense des droits des travailleurs, Richard Ndi Bekoung, président du Sypross prône pour la paix et la justice sociale. Sa principale bataille a toujours été la préservation des emplois afin de promouvoir le bien commun dans le respect et la considération des uns et des autres tout en préservant l’intérêt général.
» S’il y a aujourd’hui un motif de satisfaction quant aux réformes engagées et surtout aux sacrifices consentis par les travailleurs, nous invitons l’employeur à rétablir les acquis suspendus dans les délais raisonnables (compléments de salaire ; passage catégoriel ; 13ème mois ; primes de recouvrement de façon équitable, etc ….) « , a déclaré Richard Ndi Bekoung.
Aussi, le Sypross reconnait une nette amélioration de la situation de la CNSS et encourage l’Administrateur Provisoire à accélérer le processus de reformes afin d’atteindre les objectifs escomptés. Et félicite par la même occasion les autorités de la CNSS pour les avoir rassurés de l’éloignement du spectre d’un plan social.
Le leader syndical a aussi condamné avec la dernière énergie, le radicalisme, la haine, le populisme, l’injure, la calomnie, le mensonge et le déni de la réalité qui doivent être combattus.
14 points qui ont accéléré la dégradation des conditions de vie et de travail des travailleurs soumis depuis de longues années aux injustices et aux inégalités humiliantes ont été passés au peigne fin au cours de ces échanges. Il s’agit de :
– Absence de plan de carrière, plusieurs travailleurs sont restés dans une catégorie pendant plus de 20 ans voir toute leur vie professionnelle ;
– Suspension des compléments de salaires ou sursalaires infligés à certaines travailleurs, tandis que d’autres les ont conservés ;
– Projet de licenciement des techniciennes de surface (septembre 2018) ;
– Suspension des avances conventionnelles
– Mauvaise répartition du travail ;
– Absence de formation à l’ensemble des travailleurs ;
– Absence de cérémonie dédiée aux retraités CNSS ;
– Modification de la date de paiement des salaires ;
– Mise sur chèques des travailleurs ;
– Mauvaise classification à l’embauche ;
– Supression du 13ème mois ;
– Supression de la prime de recouvrement ;
– Prélèvement de l’IRPP sur les services rendus ;
– Prélèvement abusif des agents occupant les logements de Franceville.
Toutefois, le Sypross attire l’attention du Comité de contrôle et de surveillance des organisations de sécurité sociale, l’Administrateur Provisoire et l’ensemble des responsables de la CNSS à élaborer une stratégie en matière des ressources humaines pour les mois futurs. Et invite l’Administrateur Provisoire à la valorisation du personnel et d’en finir avec les injustices sociales dont la régularisation des situations administratives contentieuses issues des programmes de gestion antérieur ; la révision de la convention collective afin de permettre le passage automatique d’une catégorie à une autre ; mener à terme le processus de clarification des situations administratives de l’ensemble des organisations syndicales conformément aux usagers et exigences dans le cadre de la politique de dialogue social depuis 2018.
Aimé Jordan PANGO
