Gabon/France : Quand l’Élysée instrumentalise la résurrection des réseaux « Foccart »

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Alors que la politique tutélaire de la France est de plus en plus désapprouvée à travers le monde, l’on observe tout de même de la part des autorités de Paris, une sorte de volonté de « résurrection » des fameux réseaux « Foccart » du très tristement, Jacques Foccart, pour se maintenir en Afrique. Dont l’opération test serait menée par des « diplomates » français zélés en poste à Libreville.

Un retour poussif vers le néo-colonialisme. Dans la mesure où l’implantation de ces fameux réseaux a été à l’origine de la naissance de la sulfureuse organisation « FrançAfrique ». Une nébuleuse qui a été des années durant, à l’origine de la décrépitude politique, économique, sociale et même culturelle de nombreux pays du pré-carré des pays d’Afrique noire francophone. Dont la nouvelle élite de dirigeants ne se reconnaît pas comptable du bilan ou de l’échec.

Au Gabon, après avoir instrumentaliser l’opposition locale en 2016, suite à l’élection du président Ali Bongo Ondimba, Paris via le Quai d’Orsay (siège du Ministere français des Affaires étrangères), serait de nouveau à la manœuvre pour semer une nouvelle confusion dans la perspective des élections de 2023. Dont le scrutin présidentiel auquel l’actuel chef de l’État, est chaleureusement appelé par les populations à se porter candidat à nouveau.

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Pourtant depuis plusieurs décennies, le Gabon n’est plus perçu comme cette vache à lait de l’ancienne puissance coloniale.
En accédant à la magistrature suprême dans son pays, en 2009, le président Ali Bongo Ondimba, toujours au pouvoir, le nouveau chef de l’État avait courageusement démystifier les relations de partenaire privilégié que la France entretenait avec le Gabon.

Depuis quelques temps en effet, il serait observé une ingérence excessive, au-delà de ses prérogatives, de l’actuelle consule générale de France, Marguérite Degradin, dont la collusion avec l’opposition gabonaise serait indéniable, dans les dossiers judiciaires à rebondissement du Gabon. Dont celui de l’ancien Directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba, Brice Laccruche Alihanga, incarcéré à la prison centrale de Libreville. Un dossier sur lequel le numéro un gabonais avait prévenu que « le Gabon ne cédera à aucune pression d’où quelle vienne ». Cette sarabande de Marguerite Degradin ressemble à l’agitation qu’avait entrepris un de ses compatriotes, Philippe Autié, alors Ambassadeur de France au Gabon, en 2016, avec une opposition gabonaise ambigüe et malléable. N’en déplaise à l’actuel chef de la mission diplomatique française au Gabon, Alexis Lamek, qui ne semble pas ébranlé par les manoeuvres de sa compatriote. Considérés à Libreville comme des hommes de main du locataire du Quai d’Orsay, Yves LeDrian favorable à la résurrection des réseaux « Françafrique » de Jacques Foccart.
Alors que le Gabon et l’Union européenne ont considérablement renforcé leur coopération bilatérale sur plusieurs domaines de coopération après la tenue d’un dialogue entre les deux parties.

Autant dire que les diplomates français à Libreville, dans cet acharnement, ne seraient pas désintéressé d’un soutien qu’ils apporteraient à certains opposants « candidats » à l’élection présidentielle de 2023. Notamment dans le cadre du financement de leur campagne électorale. C’est d’ailleurs l’implication des diplomates français dans le processus électoral gabonais de 2016 qui avait été, en partie, à l’origine des troubles postélectorales au Gabon à cette époque.
Il n’est d’ailleurs pas exclu que Paris rebelote sur ces manœuvres pour espérer préserver sa position de partenaire privilégié. Alors que le Gabon a déjà entamé son processus d’intégration au Commonwealth. Organisation rivale anglophone de la Francophonie. On comprend dès lors pourquoi certains dirigeants du Gabon ou des personnalités de haut rang ou proches du pouvoir local et certains membres de leurs familles respectives sont souvent victimes d’un acharnement de la part de la justice française.

Thierry Mocktar

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