A l’occasion de la 5ème édition de la Journée internationale de la femme africaine (JIFA) organisée dernièrement à Libreville à l’initiative de l’Organisation non gouvernementale (ONG) « l’Appel des Milles et Une », l’occasion à été donnée à l’ancienne ministre Estelle Ondo, de faire une analyse sur les avancées des importantes réformes visant l’amélioration de la représentativité des femmes dans la gouvernance des États africains, cas spécifique du Gabon.
En s’alignant sur une décision de l’Union africaine de consacrer la décennie 2010-2020 à la promotion du statut de la femme en Afrique, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a décrété la décale 2015-2025 décennie de la femme gabonaise. La consultation nationale lancée dans la même période a permis de faire un état des lieux et identifier les interventions idoines à développer. Ce qui a donné lieu à une prise de conscience collective du statut de la femme ainsi que du chemin à parcourir afin que les femmes bénéficient pleinement de leurs droits. Le Gabon a entrepris plusieurs réformes légales et institutionnelles permettant d’améliorer le statut de la femme.

La Constitution gabonaise revisitée en janvier 2018 a permis l’intégration du principe de la parité. La loi 9/2016 a porté le quota de 30 % des femmes dans les instances de décisions. Au parlement, ce quota est encore largement en dessous des 30 %. Bien que des femmes occupent des fonctions prestigieuses ou des postes régaliens dans les administrations ou au gouvernement, on constate que la chaîne managériale est toujours à dominance masculine en dehors de la Cour Constitutionnelle qui a réussi à mettre en place une parité entre ses membres.
L’honorable Estelle Ondo a invité ses congénères de sortir du carcan de la politique d’affichage afin d’avoir une véritable stratégie pour s’imposer dans tous les secteurs d’activités dans la gouvernance des administrations publiques et privées du pays.
Thierry Mocktar