Le personnel du Centre Hospitalier d’Owendo longtemps privé de leurs primes, saisissent par la voix de leur délégué du personnel, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA pour exprimer leurs frustrations à la suite du mauvais traitement qui a été le leur avec l’ancien ministre de la santé, Patrick Obiang Ndong
Lettre ouverte à Monsieur le Président du Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI) son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA
Monsieur le Président du Comité de Transition pour la Restauration des Institutions, après avoir reçu l’ensemble des forces vives de la nation, et au moment où vous prêtez serment pour gérer la période de la transition qui va structurer les fondations de la Nouvelle République basée sur le respect de la hiérarchie des normes ; l’égalité des citoyens devant la loi ; et la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire,nous vous adressons tout d’abord nos vives et chaleureuses félicitations et nous vous souhaitons plein succès et beaucoup de courage dans vos nouvelles missions.
Aussi, nous vous suggérons d’élargir une fois de plus vos consultations avec l’ensembledesgabonais particulièrement les agents des administrations publiques et privées chacun dans son secteur d’activité pour avoir une vision précise de la gestion de notre pays.
En ce qui nous concerne, nous vous exposons à travers ces mots,les frustrations subies par le personnel de santé dans la répartition des primes le cas du Centre Hospitalier Universitaire d’Owendo.
A titre de rappel, en date du 17 Juillet 2020 le Ministre Guy Patrick NDONG OBIANG prenant ses fonctions au Ministère de la Santé avait pris un arrêté suspendant l’appui financier à la tutelle pour mettre fin à la dilapidation des ressources financières générées par les hôpitaux.
Malheureusement cet arrêté n’a pas prospéré au grand dam du personnel hospitalier qui travail nuit et jour pour assurer dans la précarité la santé des gabonais.
Ainsi, l’agence comptable et le contrôle budgétaire dont le personnel bénéficie des fonds communs et autres primes du trésor public s’arroge chaque fin du mois la bagatelle somme de 7.530.000F CFA
Le Ministre de la Santé à lui seul perçoit chaque fin du mois la somme de 3.000.000F CFA
Pendant ce temps le Président du Conseil d’Administration reçoit chaque mois un montant de 2.000.000F CFA alors qu’un décret du Président de la République avait annulé les émoluments des présidents des conseilsd’administration.
En résumé, ce personnel extérieur du CHUO soustrait chaque mois des recettes de la structure une somme de12.530.000F CFA ce montant aurait pu servir non seulement à réduire les écarts de traitement entre responsables, et entre agents au sein de la structure.
Mais aussi à assurer en permanence l’achat des consommables médicaux toujours en rupture dans nos services de soins.
Par ailleurs, le Directeur Général du CHUO perçoit chaque mois une
prime de 2.100.000F CFA + 2.000.000F CFA de la CNAMG soit 4.100.000F CFA
Le Directeur Général Adjoint = 1.400.000F CFA +1.200.000F CFA de la CNAMGS soit 2.600.000F CFA
Le Directeur Financier= 1.400.000F CFA +1.200.000F CFA de la CNAMGS soit 2.600.000F CFA
Le Directeur Médical= 1.100.000F CFA +1.000.000F CFA de la CNAMGS soit 2.100.000F CFA
Le Directeur Technique=1.100.000F CFA +1.000.000F CFA de la CNAMGS soit 2.100.000F CFA
Le Directeur des Ressources Humaines=1.100.000F CFA +1.000.000F CFA de la CNAMGS soit 2.100.000F CFA
Les Chefs de services financiers= 400.000F CFA +500.000F CFA de la CNAMGS soit 900.000F CFA
Les chefs de services Administratifs= 200.000F CFA +40.000F CFA de la CNAMGS soit 240.000F CFA
Prime de garde
Médecin= 200.000F CFA
Technicien supérieur= 100.000F CFA
Sage-Femme= 100.000F CFA
Infirmier= 70.000F CFA
MONP= 45.000F CFA
Il faut noter que les agents administratifs sans responsabilité n’ont aucune prime.
Enfin, Monsieur le Président du Comité de Transition pour la Restauration des Institutions, sur la base de notre expérience, l’inégalité de traitement du personnel de santé en milieu hospitalier notamment au Centre Hospitalier Universitaire d’Owendo a pour conséquence directe la frustration du personnel, le mauvais accueil des usagers et enfin l’extorsion des fonds aux patients.
Ces manquements graves qui déshonorent notre secteur d’activité ont un impact direct sur la qualité de la prise en charge de nos populations.
La santé étant un secteur primordial pour le développement de notre pays, nous comptons sur vous pour redonner le sourire à son personnel longtemps marginalisé et pris en otage par des syndicats du ministère qui préfèrent défendre les intérêts des Directeurs Généraux des structures moyennant les jetons de présence aux multiples conseils d’administration et autres enveloppes, plutôt que ceux des agents pour une amélioration des conditions de vie et de travail en faveur du bien-être de la population.
Nous vous remercions