Expropriation de l’État/Hôtellerie : La saga des clans « Oceni » et « Accrombessi »

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Depuis l’avènement au pouvoir du Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI) qui a porté à la présidence de l’État gabonais le Général de Brigade Brice-Clotaire Oligui Nguéma, l’avenir judiciaire ne semble plus s’annoncer radieux et rassurant pour les sulfureux clans d’anciens proches de l’ancien chef de l’État Ali Bongo Ondimba et son fils Nourredine Bongo Valentin. Notamment les Oceni et l’ancien directeur de cabinet Maixent Accrombessi. Dont des révélations de gabegie financière au détriment de l’État gabonais s’accumulent davantage. Surtout avec la découverte récente de l’expropriation dans l’acquisition frauduleuse et extravagante des propriétés de l’État. Dans le domaine de l’hôtellerie en exemple, le Radisson Blu, le Ré-Ndama et l’Onomo sont des scandales de trop pour les membres de la nébuleuse « légion étrangère ».

En effet, en vue de dresser un état de lieu, l’audit du patrimoine hôtelier de l’État gabonais révèle une spoliation à grande échelle de ces biens publics au profit de tiers privés à travers de sociétés écrans dont seraient tapis derrière sieur Maixant Accrombessi et les frères Oceni Ossa.

La présence et l’influence perpétrés par ses organisations mafieuses sur les cercles du pouvoir gabonais des années durant auraient fortement contribué à leur acquisition sulfureuse. Pour preuve, après l’épisode du Radisson Blu et du Ré-Ndama, c’est l’Onomo hôtel qui est tombé dans l’escarcelle de Maixant Accrombessi à travers la SCI Futur Management dont il est reconnu comme le gérant.

«En 2011, dans la perspective de la CAN 2012, l’État gabonais décide la construction de plusieurs hôtels. Un financement de 6 milliards de francs cfa est débloqué pour la construction sur ce terrain du Onomo Hôtel. Depuis la création de cet hôtel, c’est la société SCI Futur Management qui bénéficie des loyers. Il ressort que l’État ayant investi dans cet hôtel au moment de sa construction en est le propriétaire avant de le céder à la SCI Futur Management», a déclaré le Ministre gabonais du tourisme et de l’artisanat Pascal Ngowet Siffon, à l’issue de sa visite.

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Une gestion ambiguë des affaires de l’État qui démontre d’une forfaiture avec laquelle des gabonais de nationalité étrangère se sont illustrés dans la spoliation des biens de l’État avec la complicité de certains nationaux véreux. Le gouvernement de la transition conscient de ces dérives entend faire la lumière sur ces affaires de spoliation de biens publics au profit de tiers. Et surtout, en saisissant la justice, pour réclamer le préjudice causé pour ne pas avoir reçu des années durant les loyers de l’hôtel.

Abdoul Oceni Ossa, frère de l’ancien Directeur de cabinet adjoint à la présidence Mohamed Oceni Ossa, proche de Noureddine Bongo Valentin – détenu à la maison d’arrêt de Libreville (sans famille) – est présumé avoir investi une somme de 26 milliards de francs cfa, pour s’offrir les hôtels Radisson Blu et Ré-Ndama, via le groupe Wali Hôtels & Ressorts dont les frères Oceni Ossa et Accrombessi apparaissent comme étant les principaux gérants.

Plusieurs proches du fils de l’ancien président déchu sont, pour des faits présumés de détournement de fonds publics, de haute trahison et de malversations financières, incarcérés à la Prison centrale de Libreville où ils encourent, dans certains cas des peines maximales.

Instruit de la volonté de restauration impulsée par le pouvoir militaire, l’opinion nationale exige que la lumière soit faite sur ces expropriations des biens de l’État. Notamment les motivations de ces supposées cessions de biens de l’État et le chemin pris par les versements de ces supposés rachats.

Thierry Mocktar

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