Crise au CSAIG : En l’absence d’un consensus le camp de l’imam Tidjiani Baba Gana dit non au congrès, et sollicite l’arbitrage d’Oligui Nguema

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Au cours d’une conférence de presse tenue le samedi 9 mars courant, l’Imam de la grande mosquée Hassan 2, Tidjiani Baba Gana a indiqué que les travaux préparatoires pour l’organisation du congrès du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon (CSAIG) ont été «bloqués» en raison de l’absence d’un consensus entre son camp et celui de l’imam Benyamin Andjoua Obolo.Les divergences religieuses persistent et les recommandations du président de la transition n’ont pas été respectées. La «sagesse» de ce dernier est sollicitée pour apaiser les tensions .

Au regard de la scission qui secoue la communauté musulmane depuis septembre 2023, dans laquelle d’un côté, l’imam Benyamin Andjoua Obolo, avait été choisi par le groupe nommé «consensus des Imams, théologiens et arabisants» comme président du CSAIG, et de l’autre, la désignation au cours d’une assemblée générale extraordinaire, de l’imam Rachid Mbadinga, ex vice-président du CSAIG à la même fonction, le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema avait fait asseoir les deux camps autour d’une table.

Les deux groupes avaient en effet été reçus en audience par le président de la transition au palais rénovation afin de «ramener la paix, la réconciliation et organiser ensemble le congrès extraordinaire». Ils avaient reçu les instructions suivantes:

«Les recommandations du président du CTRI étaient simples: encourager à la réconciliation, aller ensemble au congrès et lui ramener un rapport comprenant la modification de la charte et des propositions de nomination à tous les postes du CSAIG à raison de trois par poste», a expliqué l’imam Tidjiani Baba Gana.

Mais celui qui avait été désigné par le président du CTRI pour présider les travaux préparatoires du congrès du CSAIG, à savoir l’imam Benyamin Andjoua Obolo, aurait balayé d’un revers de la main lesdites recommandations.

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Il est ,en effet, pointé du doigt pour n’avoir rien respecté, « ni la parité, ni les débats ni la conformité des rapports rédigés par les seuls membres de Benyamin». De plus, d’après l’imam de la grande mosquée Hassan 2, les propositions issues de leurs précédents travaux préparatoires n’auraient pas été prises en compte par l’imam Benyamin Andjoua Obolo. Pis, il ne les aurait pas permis de donner leur point de vue lors des travaux préparatoires organisés par son camp auxquels ils ont pris part.

Les alliés de l’imam Benyamin Andjoua Obolo les auraient imposé le «résumé» de leurs propositions.En réponse à leur acte, l’imam Tidjiani Baba Gana a déclaré: «C’est pour toutes ces raisons que nous nous sommes dit que nous n’irons pas à ce congrès en l’absence d’un consensus, d’une harmonisation entre nous».

Il conclut en affirmant que le « consensus ou la réconciliation n’a pas répondu aux normes non seulement religieuses, mais n’a pas aussi répondu aux aspirations du chef de l’État. Donc cela nous amène à dire stop».

Désormais, le camp de l’imam Tidjiani Baba Gana s’en remettent à la «sagesse» du président de la transition pour apporter une solution pérenne.

Jessy Mboukou

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