Gabon/Compétitions internationales : Quid des impayés des primes destinées aux délégations sportives lors des sorties officielles?

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L’affaire des impayés des primes de servitudes aux délégations affectées lors des sorties officielles des sélections nationales telles que lors du championnat d’Afrique de taekwondo, des championnats du monde de Judo, du championnat d’Afrique de Judo, de la sortie de la fédération Gabonaise d’athlétisme au Cameroun en juin dernier où encore de la 5ème et 6ème journée des éliminatoires de la Can 2025, met désormais au goût du jour le problème de la gestion de l’argent affecté aux compétitions internationales et aux fédérations sportives au Gabon.

 

Depuis l’avènement du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), le ministère de la Culture, de la jeunesse et des Sports que dirige Dr. André Jacques Augand montre ses limites et son incapacité à gérer de façon professionnelle et efficiente les fonds mis à sa disposition.

 

Le dysfonctionnement de ce département a été mis à nu, à la faveur de la crise liée aux impayés de primes. Pour obtenir gain de cause auprès de l’autorité compétente, les athlètes sont souvent obligés d’observer des mouvements de grève en interne et à la veille des grands rendez-vous internationaux. Nous avons encore en mémoire le mécontentement des athlètes gabonais à la veille de la tenue des Jeux Olympiques, Paris 2024. Il aura fallu l’intervention du Chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema pour dégeler la situation, alors qu’un budget avait été mis à la disposition de nos ambassadeurs.

 

Bref, si l’État fait souvent des efforts pour trouver les moyens à travers son partenaire Omed voyage, afin d’assurer le nécessaire hébergement, transport et restauration. Il n’en demeure pas moins que beaucoup de choses restent à faire.

 

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Tenez-vous bien, la sélection nationale gabonaise de Ju-jitsu se trouve au Maroc depuis quelques heures où elle va prendre part aux championnats d’Afrique. Les mêmes méthodes ont été employées. Aucune prime de servitude à l’ensemble de la délégation gabonaise. On s’interroge sur quelle restauration des institutions parlent-on, si un compatriote qui est envoyé à l’extérieur pour défendre les couleurs nationales n’est pas en mesure de pouvoir bénéficier du strict minimum, à quoi peut-on s’attendre en termes de résultats?

 

Pourquoi à la veille d’une compétition internationale l’argent destiné aux primes n’est pas mis à disposition des fédérations? A plusieurs reprises, des délégations gabonaises ont été embarrassées en raison de factures impayées, car les fonds n’ont pas été envoyés à temps. Au regard de toutes ces plaintes, il convient de convenir que la bonne gouvernance est une denrée rare, même si tous les cas ne se ressemblent pas. Aux services compétents de faire bouger les lignes afin que l’argent des sportifs revienne aux ayants-droit.

 

Comment comprendre que les agents commis de l’État et qui exercent le service public remplissent les hôtels et les avions lors des matchs des Panthères avec un seul motif se faire de l’argent et bénéficier des primes, alors qu’ils n’ont aucun rôle administratif à jouer à Franceville et à l’extérieur du pays ? La dépense occasionnée à travers le paiement des primes de ce nouveau modèle de voyous de la République ne peut-elle pas servir à redémarrer les activités sportives de quelques fédérations à l’exemple du tennis de table, volley-ball, handball et les sports de combat.

 

La redéfinition du sport dans notre pays et la ligne directrice que le gouvernement de la République attend des sportifs gabonais doit être palpable et visible à travers un investissement conséquent qui passe par la détection des jeunes et la pratique obligatoire du sport dès le pré-primaire afin de susciter des vocations dans certaines disciplines sportives, puis la formation des cadres dans le domaine de l’administration sportive, cela évitera les déboires que le sport gabonais connait aujourd’hui à tous les niveaux, car nombreux ignorent la gestion de la ressource humaine.

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