Lors de la réunion de concertation du 28 février dernier, les partenaires sociaux de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ont interpellé la tutelle sur la nécessité de l’application des dispositions de la convention n°144 de l’Organisation internationale du travail (OIT). La Coalition des représentants des travailleurs avaient dénoncé la rupture du dialogue social prise de manière unilatérale par la direction générale.
Aujourd’hui encore la situation est restée en l’état à la suite du remaniement gouvernemental intervenu, il y’a quelques jours.
Lors d’une visite dans les structures administratives relevant de la tutelle de son département ministériel, le Docteur Guy-Patrick Obiang Ndong qui a succédé à Prisca Koho Nlend, dans le cadre de la continuité du processus engagé par son prédécesseur, pour un retour à la cohésion sociale dans ce secteur de service public, la coalition de l’unité syndicale de la Caisse nationale de sécurité sociale, reste dans l’attente des instructions de l’autorité ministérielle, dans le but de la mise en place d’un dialogue tripartite afin de ramener de manière définitive la sérénité au sein de l’entreprise.
Dans une note d’information en date du 21 janvier 2022, n° 307/CNSS/DG-POO/2022 y relative, la Direction générale de la Caisse nationale de sécurité sociale portait à la connaissance de l’ensemble du personnel, qu’en date du 27 novembre 2021, elle ne disposait plus « d’interlocuteurs légaux et légitimes représentants les salariés avec lesquels elle peut échanger sur les sujets concernant la vie de l’entreprise ». Pourtant, quelque temps plus tard la direction générale recevait après publication de cette note le président du Sypross, Richard Ndi Bekoung écartant ainsi les autres membres de la plate-forme syndicale.
La réunion convoquée après la sortie de cette note par la direction générale et qui a finalement accouchée d’une souris en est l’illustration parfaite. Car les partenaires sociaux ont décliné leur participation à une rencontre qui n’en valait pas la peine. Car ne disposant pas d’un cadre juridique formel pour sa tenue.
Une telle note d’information, au regard des difficultés que traverse l’entreprise actuellement, par le fait des décisions hasardeuses de l’employeur, démontre a suffisance, une volonté manifeste de vouloir semer la confusion, afin de distraire l’opinion, des véritables problématiques dont font l’objet l’entreprise actuellement.
C’est pourquoi, l’ensemble des organisations syndicales de la CNSS, faisant partie de la plate-forme syndicale, dans le soucis de maintenir la paix sociale dans l’entreprise, a invité la direction générale, a prendre connaissance des conventions internationales 87 et 98 de l’OIT.
Mais contre toutes attentes, lors de la rencontre de mardi 22 mars dernier avec le Ministre de la Santé Guy Patrick OBIANG NDONG, le Directeur Général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale aurait affirmé qu’il entretiendrait de bonnes relations avec les syndicats conformément aux dispositions de la convention de l’OIT. Des allégations infondées, qui amènent les leaders de la coalition de l’unité syndicale de la CNSS à interpeller le membre du gouvernement.
Au moment où le chef de l’État attend des leaders syndicaux plus de responsabilité et de patriotisme, la direction générale de la Caisse nationale de sécurité sociale a besoin à sa tête d’un véritable manager pour redresser une administration qui est quasiment dans l’agonie. Et qui souffre d’une dérive de gestion.
La rédaction