A l’approche des prochaines élections présidentielles, locales et législatives de 2023, le climat politique de la province du Woleu-Ntem est en constante ébullition. Le fait ne semble pas être nouveau. En effet, il monte au sein de l’opinion locale une de ses clameurs populaires dans la capitale provinciale. Où l’on est en passe de se demander si l’euphorie provoquée ne dépasse pas les enjeux. Surtout que l’on perçoit déjà, semblerait-il, une chaude empoignade entre le Parti démocratique gabonais (PDG), qui assure la présidence du Conseil municipal et le mouvement politique « J’aime Oyem », de la députée Estelle Ondo.
Qui, du moins, attend le retour de l’ascenseur après avoir soutenu et contribuer à l’élection du sénateur PDG, François Engongah Owono « Éboué ». Encore que les tribulations des manquements consécutifs au désordre engendré par l’organisation en différé du 54ème anniversaire du parti au pouvoir dans le septentrion sont encore bien présents dans la mémoire collective des populations de la ville de « Nkoum’-Ekiengn », indiquent courroucé des notables de la contrée.
Les principales forces politiques en « opposition » au Conseil municipal d’Oyem ont cette particularité d’appartenir à la galaxie présidentielle pour ce qui est du PDG ou du mouvement « J’aime Oyem ». Malheureusement, le Conseil municipal aux mains du PDG serait aujourd’hui considéré comme la principale cause de décrépitude de la cité nordique. Dont le manque d’entretien des voiries municipales et l’insalubrité grandissante en sont les conséquences.
En effet, la population reste indignée du fait que les autorités municipales s’investissent beaucoup plus dans des actions de marketing politique qui n’impactent pas positivement dans le quotidien des habitants et de la satisfaction de leurs nombreuses attentes au bien-être economique et social. D’où l’on présage à un mauvais choix du casting mal inspiré par l’ancienne hiérarchie du parti au pouvoir.
La fièvre qui monte des quatre coins de la capitale septentrionale est si grande que se succèdent les appels incessants à l’endroit de la députée Estelle Ondo pour se porter candidate à la prochaine élection à la présidence du Conseil municipal d’Oyem. Avec l’objectif de mettre un terme au supplice des populations dont elle connaît la moindre filiation. Surtout que depuis le passage de la « rpégiste », Rose Allogho Mengara, jamais plus une femme n’a diriger le Conseil municipal à Oyem.
Cet enthousiasme est d’ailleurs si grand que « ces appels à la manifestation de candidature traduisent le climat de confiance, la générosité et de l’élan de solidarité et de partage que fait montre ici à Oyem, Estelle Ondo, à l’égard des populations », soutien un groupe de femmes commerçantes du quartier Mekagha.
On estime, outre, que la locatrice du « palais Léon Mba » va pouvoir donner corps au souhait exprimé par les populations reconnaissantes envers son engagement.
En 2018, pour son élection à l’Assemblée nationale, la même ferveur et le même enthousiasme des populations se sont manifestées à l’endroit de l’ancienne membre du gouvernement qui reste un soutien inconditionnel de la politique du chef de l’État, Ali Bongo Ondimba. Dont le challenge devrait profiter au chantre de la politique de l’émergence du Gabon.
Thierry Mocktar (Oyem)
