L’accession du président Ali Bongo Ondimba à la magistrature suprême du pays en 2009, a été porteuse d’une noble ambition : faire du Gabon un pays émergent. A fortiori et en dépit des conditions, l’émergence d’un pays ne peut se réaliser d’un coup de bâton magique comme le fait croire certains acteurs politiques et leaders d’opinion dans l’objectif de mettre à mal la vision du pouvoir politique de Libreville.
Pourtant, selon de nombreux analystes, l’émergence suppose des ruptures fondamentales ainsi qu’une mise en œuvre d’une nouvelle dynamique permettant le développement de nouvelles sources de croissance et de prospérité.
Au regard des expériences à travers le monde, la mise en pratique effective nécessite, au moins, un quart de siècle de planification ou de mise en œuvre de différents programmes et réformes visant la transformation du pays.
En s’appuyant sur ses acquis et ressources, le Gabon s’est fixé comme ambition d’y arriver au plus vite. Malheureusement, les premières années sont et restent toujours difficiles et très critiques. Raison pour laquelle, la trajectoire définie des le départ, doit toujours être la bonne. Car, le pays ne pourra, s’il veut avancer au rythme souhaité, se permettre de changer de cap en cours de route.

En effet, l’articulation des actions à mener doit permettre d’avancer de manière ordonnée. Chaque étape préparant et consolidant l’étape suivante. C’est dans cette perspective que le Gabon a défini le PAT (Plan d’accélération à la transformation) comme instrument devant booster le développement du pays en montrant de façon détaillée le chemin à suivre. Le président de la République, Ali Bongo Ondimba l’a souvent bien rappelé « aller vite et bien ».
L’émergence suppose de la nation gabonaise dans son ensemble, un effort soutenu et continu sur une longue durée, et même au-delà des durées des mandats politiques. C’est dire le temps que cela demande évidemment pour réaliser de grandes choses. La notion d’émergence nécessite donc beaucoup d’efforts, de sacrifices. Des intérêts remis en question, des équilibres politiques s’en trouvent bousculer.
Des sacrifices qui sont nécessaires et à long terme bénéfiques pour tous. Le Gabon s’en sortira plus fort et l’avenir de ses enfants mieux assuré. La vision d’émergence doit être comprise et partagée par tous, afin que l’objectif d’un avenir meilleur justifie les sacrifices d’aujourd’hui.
Thierry Mocktar Mba