Il fallait s’y attendre, malgré l’acharnement de ses détracteurs. Par décision du Conseil supérieur de la magistrature en date du 27 octobre 2023, M. André-Patrick Roponat, a été reconduit au poste de Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Libreville. De quoi lui permettre de poursuivre son ambitieux projet de réorganisation du parquet de Libreville, afin d’offrir un meilleur service aux justiciables.
Le Conseil supérieur de la magistrature aurait proposé ce magistrat expérimenté au même poste qu’il a déjà occupé depuis le mois de novembre 2019. Les membres du Conseil auraient trouvé logique de le reconduire à son poste. Le président de la Transition, Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema n’aurait pas non plus trouvé d’inconvénient à ce que André-Patrick Roponat reprenne les commandes des services du parquet.
Pourquoi André-Patrick Roponat ?
L’histoire de l’arrivée de ce juriste émérite réputé pour son respect scrupuleux des lois, au poste de Procureur de la République expliquerait au mieux sa reconduction.
Plutôt discret, travailleur assidu André Patrick Roponat a été l’un des maillons forts de l’opération Scorpion qui a envoyé en prison Brice Laccruche Alihanga et ses « BLA Boys » fin 2019.
Le magistrat expérimenté est également au cœur de l’opération dignité lancée par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), la junte militaire au pouvoir au Gabon depuis le 30 août 2023. L’opération a placé sous mandat de dépôt l’ancienne Première dame Sylvia Bongo Ondimba et ceux que les gabonais appellent la « Young Team », les anciens collaborateurs immédiats de l’ex Président gabonais Ali Bongo Ondimba dont le fils aîné Noureddin Bongo Valentin était le chef.
L’impartialité a toujours été l’un des crédos de ce professionnel hors pair. Malgré ces qualités, André-Patrick Roponat n’était pas à l’abri des critiques, car ses détracteurs le considèrent comme l’un des principaux artisans des injustices commises sous l’ancien régime. Sa reconduction au poste de Procureur de la République vient mettre un point final au débat. N’en déplaisent aux mafieux du Tribunal de première instance de Libreville.
