CEDEAO: Sommet des Chefs d’Etats, vers une levée des sanctions qui pèse sur le Mali
Ce lundi 7 septembre 2020, s’est ouvert à Niamey la capitale du Niger, le 57ème sommet ordinaire des Chefs d’Etats et de Gouvernements de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest CEDEAO.
Ce sommet est le premier qui réunit physiquement les Chefs d’États et de Gouvernements de cette sous-région de l’Afrique, depuis la survenance de la pandémie à coronavirus.
Au cours des travaux dudit sommet, il sera question de faire le point de la situation politique, sanitaire, économique et sécuritaire, et d’élire le nouveau Président de la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernements de la CEDEAO. Les pourparlers seront également consacrés à trouver des solutions aux autres dossiers spécifiques qu’ils sont sur la table, notamment la situation malienne qui est d’actualité.
Comme on le sait, le Mali est sous le coût des sanctions de la CEDEAO et de la Communauté international en général, depuis que la junte militaire conduite par Assim Goïta a renversé le Président Ibrahim Boubacar Keita, le 18 aout dernier. Le pays, le moins qu’on puisse dire est partiellement sous embargo. Les coups d’état ont toujours été condamnés par la communauté internationale.
Toutefois la suite des évènements au Mali a amené les uns et les autres à mettre de l’eau dans leur vin, et à revoir à la baisse leurs prétentions et exigences, d’autant plus que l’ex Président lui-même a déclaré avoir démissionné de son propre chef. En outre le mutin ont l’assentiment de la population et l’onction des partis politiques regroupés autour M5-RFP, ainsi que celle de la société civile.
Mais l’embellit dans ce feuilleton qui est en train de tourner à l’avantage de la junte militaire, est la tenue des concertations nationales dont le premier round vient de s’achever sur le territoire malien, qui a été interprété par beaucoup comme un signe de bonne volonté de la part des mutins. Ensuite le fait d’avoir permis à IBK d’aller se faire soigner hors du territoire malien, est un bonus qui aura poussé les Chefs d’Etats le plus sceptiques de revenir à des meilleurs sentiments.
C’est pourquoi, sans forcément lire dans la boule de cristal, il est certain que ses leaders de la sous-région prendront acte de la situation qui prévaut au Mali et feront des efforts pour lever l’embargo.