Actuellement en séjour dans la capitale rwandaise, dans le cadre de la 145 ème Assemblée de l’Union inter parlementaire (UIP), où il a fait forte impression à la tribune de l’organisation, le président de l’Assemblée nationale, Faustin Boukoubi, a présenté les avancées du Gabon en matière de la promotion de l’égalité entre l’homme et la femme. Une rencontre parlementaire de haut niveau qui vise à dégager les mécanismes favorisant davantage la promotion de la parité. Débutés le 11 octobre dernier, les travaux vont prendre fin, le 15 octobre courant.
Pour matérialiser cette politique, le Gabon a révisé en 2021 son Code civil et son Code pénal pour extirper de ces textes toutes les dispositions discriminatoires. Dans leur vie au quotidien, l’homme et la femme gèrent collégialement leur foyer. Autrefois, l’homme avait des pouvoirs plus étendus sur sa femme. Le nouveau Code civil met un terme à cette inégalité.
« Dans mon pays, le Gabon, nous œuvrons ardemment pour l’égalité des chances en général et l’égalité de sexe en particulier, à la fois sous l’angle normatif, en définissant des quotas en faveur des femmes et des jeunes, ainsi que sous l’angle qualitatif« , a indiqué Faustin Boukoubi.
Au-delà du dispositif législatif, Faustin Boukoubi a en outre évoqué devant l’assemblée la question de la place de la femme dans la société gabonaise. Le président de l’Assemblée nationale a soutenu que la femme occupé une place centrale tant au niveau de la très haute administration que dans les cercles de décisions. Rappelant de ce que le gouvernement est dirigé par une femme. Que son collègue du Sénat est une femme. Qu’à la mort de l’ancien président, Omar Bongo Ondimba, la transition était assurée par une femme. Au gouvernement, les femmes ne jouent pas le rôle de figurant. Les ministres de la Défense, de l’Economie, du Budget, du Travail, de la Justice, et de L’éducation nationale sont des femmes. Le Maire de Libreville, la capitale du Gabon est une femme.
La Première Dame, Sylvia Bongo Ondimba, joue un rôle important dans les secteurs de la santé et le social. C’est sous sa houlette que l’ONU a adoptée la résolution instaurant une journée mondiale des veuves commémorée le 23 juin de chaque année.
Après cette énumération qui lui a valu des applaudissements, Faustin Boukoubi a clos son propos en s’engageant à accélérer la mise en oeuvre au Parlement gabonais du Plan d’action de l’UIP pour les parlements sensibles au genre. Dans cet esprit, il a annoncé la mise en place d’un groupe de travail présidé par un membre féminin du Bureau. Tout comme il sera organisé, le mois prochain, un séminaire sous-régional sur » la budgétisation sensible au genre », en collaboration avec l’APF.
Thierry Mocktar