Etat gabonais-Eglise catholique : Estelle Ondo en appelle à l’arbitrage du chef de l’État

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Au regard de ce que le gouvernement semble en faire une affaire personnelle, en ce qui concerne la réouverture des lieux de cultes et de prières, le député du deuxième arrondissement d’Oyem, Estelle Ondo, a vivement réagit, au lendemain de la communication gouvernementale du Vendredi dernier, en proposant une rencontre citoyenne entre le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, les acteurs politiques, les confessions religieuses et la Société civile.      

  En effet, les décisions prises par le gouvernement dans le cadre de la réouverture des lieux de cultes et prières, ne sont en rien des décisions d’allègement pour l’Église. Elles s’apparentent plutôt, à la privation d’une liberté fondamentale, à savoir la liberté de religion. Ce qui, dans un Etat  qui se veut de droit, n’est pas normal. « Le Vendredi 16 Octobre 2020 dernier, le gouvernement a annoncé la deuxième phase d’allègement des mesures de restrictions prises, pour la lutte contre la propagation de la Covid-19. Une communication qui était d’ailleurs très attendue par les populations en général, et les croyants de toutes les confessions religieuses, en particulier.

 Oui, Chretiens Catholiques,  Protestants, Chretiens du Reveil et Musulmans étaient tous connectés, pour attendre ce qui pouvait être donner comme la meilleure mesure durant cette annonce.  A savoir, l’ouverture des lieux de cultes avec pour seul respect les mesures de distanciation physique ainsi que du port du masque. Et nous épargner toute autre forme de mesures. Mais hélas !   S’il est vrai que le jour du Seigneur sera à nouveau célébré dans nos différents lieux de cultes, il n’en demeure pas moins, que l’on se pose certaines questions sur les conditions dans lesquelles le gouvernement, souhaite que la célébration du culte soit effectuée aujourd’hui qui pose un véritable problème.        

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 Peut-on parler d’État de droit lorsque l’un des principes cardinaux de la loi fondamentale, notamment, la liberté de pratiquer son culte n’est pas du tout respecter ?  Peut-on parler d’un Etat de droit lorsque les citoyens ne sont plus traités de façon égalitaire garantit par la Constitution ?  Et qu’en est-il du respect de l’Accord-cadre qui, unit l’État à l’église ?  Avant de nous l’imposer, comment est-ce que les Hommes de Dieu dans notre pays, doivent désormais célébrer le culte ? Le gouvernement avait-il éludé tous ses contours ? Concernant les 30 heureux élus de chaque culte, comment cela va-t-il se procéder ?  Certainement par tirage au sort.                        

 Pour les Chretiens, par exemple, notre gouvernement ne savait-il pas que, la célébration du culte c’est la célébration de l’Eucharistie ? Comment peut-il empêché aux fidèles de ne pas recevoir la sainte cene durant la messe, durant le culte ?  Je ne veux pas reprendre l’ensemble  des arguments avancés lors de la communication du gouvernement, pour indiquer l’incohérence de ces mesures.           
 
« Pour ma part, elles ne sont en rien des décisions d’allègement pour l’Église. Elles s’apparentent plutôt, à la  privation d’une  liberté fondamentale à savoir la liberté de religion. Ce n’est pas normal dans un Etat de droit. Le gouvernement est-il entrain de tuer l’Accord qui unit l’État à l’Église ? » Au regard de toutes ces observations, nous avons l’impression que le gouvernement en fait une affaire personnelle.  

Aujourd’hui, j’en appelle au chef de l’État, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, croyant et pratiquant de la religion Musulmane, sur ces dérives. Comme je l’ai toujours fait par le passé, lorsque notre vivre-ensemble a souvent été mis à l’épreuve.                          

Enfin je propose, une rencontre entre le chef de l’État, les acteurs politiques, les confessions religieuses et la société civile. Car, la situation actuelle du pays l’impose « , sest exprimé Estelle Ondo.

Par Thierry Mocktar

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