Gabon/Département de l’Ogoulou : Canton IKOBE, la descente aux enfers

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Malheureusement c’est la triste vérité. Au 21ème siècle, dans l’arrière pays, les populations vivent encore dans une précarité extrême reflétant les années 60. Pas de routes, pas de structures sanitaires, pas de médicaments pour se soigner et donc la mort assurée.

Faute de routes, voilà comment les populations du departement de l’Ogoulou transportent leurs malades entre Mimongo et koulamoutou en passant par le carrefour d’Iboundji. Quelle honte pour le Gabon ?

C’est le cas de Tembou chef du village qui n’arrive plus à marcher car souffrant d’une hernie. N’ayant pas de routes et donc pas d’accès aux véhicules, Tembou et les siens vont devoir battre la boue, les ponts de fortunes, les falaises et autres pour trouver une structure sanitaire qui pourrait le prendre en charge afin d’être opéré.

Les populations du canton IKOBE, du moins les hommes valides et forts n’ont pas de choix que de transporter ce malade en tipoye en parcourant des milliers de km jusqu’à Koulamoutou en passant par le carrefour d’Iboundji. Car la route étant coupée entre diyanga et dibamba. Triste sort pour ces populations qui ne demandent pas grand chose, mais juste le minimum.

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Pour Thomas le chef de canton : « je suis dépassé de la situation de notre canton. C’est comme si nous étions dans un pays où on ne connait pas le nom. Ces images qui justifient la manière dont nous vivons ici, est insupportable et lamentable. »

Les populations du département de l’Ogoulou sont abandonnées à elles-mêmes. Toutes les promesses faites par le Chef de l’État Ali Bongo Ondimba depuis 2009, n’ont jamais été réalisées. Il s’agissait de l’école d’état-major à Etéké et les routes, qui aujourd’hui ont fini par devenir des pistes d’éléphants pour certaines et d’autres complètement fermées.

Aussi, face à cette situation le chef de canton a lancé un signale fort qui n’est pas à négliger aux plus hautes autorités, celui des élections générales qui arrivent à grand pas. « Ne vous étonnez pas de la réaction des populations par rapport à l’état de la route , qui fait en sorte que au moment venu, toutes les populations soient éparpillées de diverses directions. »

C’est en larmes que Thomas a souhaité un bon voyage et un bon rétablissement à son frère Tembou.

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