Gabon: Karine Arissani ou la reprobatrice de fortune

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Son militantisme ostentatoire par le canal de son mouvement « Les soldats têtus » dont l’expression flirte avec la bouffonnerie, facétie et lèche-bottisme l’a révélée au grand public. Une clochardisation outrancière du militantisme qui lui a valu sans surprise, une récompense comme on l’observe dans le giron politique gabonais, érigée en passerelle depuis belle lurette. Elle, c’est Karine Célia Arissani, Secrétaire exécutive de l’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF), militante du PDG mais engluée et rattrapée par les détritus de ses propres déclarations épidermiques, aux relents opportunistes en voulant enfiler le costume de blanche neige, feignant d’ignorer en sus, qu’elle traîne par devers elle, de belles casseroles.

Militante PDG/AJEV ou AJEV/PDG c’est selon, car pour Karine Arissani, tout dépend de l’endroit vers lequel le vent souffle. Sa posture est fonction de la direction vers laquelle est érigée le robinet et sa fidélité dépend de la personne qui détient le pouvoir de l’ouvrir. Equilibriste politique confirmée, opportuniste de génie, Karine Arissani abat ses cartes sans pudeur, change ses positions sans honneur pourvu qu’il y ait, à l’arrivée, le salaire de son militantisme très tapageur dont elle se revendique et qu’elle assume pleinement.

Un tel investissement courtisant, une telle flagornerie se doivent pour Karine Arissani d’être récompensés, car si par mégarde ou même par logique intellectuelle, ses gesticulations incessantes et pittoresques sur le terrain, aux abords des voies de circulation dans ses tee-shirt « Les soldats têtus » non moins truffés de fautes, une récompense ne lui est pas attribuée au terme des ses bouffonneries, la dame se fend des déclarations plates et infestées de gracieusetés hypocrites sur sa tribune préférentielle facebook.

Sur les réseaux sociaux, sans retenue et parfois à la limite des propos « tendant à semer de façon insidieuse la confusion et la discorde dans l’esprit des militants et militantes du PDG », Karine Arissani enfile l’habit de celle défendant les droits des militants marginalisés du PDG non sans, à chaque fois, rappeler ses vertues de fidélité et de loyauté d’outre-tombe, à qui veut l’entendre. Récemment, c’est après les nominations au sein du PDG qu’elle effectua une sortie pour dénoncer certaines nominations et le climat délétère régnant au sein du parti.

Dans sa tirade, la Secrétaire exécutive de l’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF) tout en rappelant son soutien au « Patron », s’est insurgée contre la nomination de certaines personnes supposées, n’ayant pas mouillé le maillot et combattu l’Ajev. « Vous étiez où pour parler et défendre le PATRON quand il était malade? Vous étiez où pour combattre ouvertement l’ AJEV? », s’est-elle interrogée.

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On croit rêver, Karine Arissani dans sa publication soutient avoir combattu l’Ajev de Brice Laccruche Alihanga alors que tout le monde a en mémoire cette vidéo publiée sur facebook, encore dans laquelle, elle réitérait sa solidarité à BLA. « Mon soutien vis à vis de Brice Laccruche Alihanga est sincère » disait-elle. Comment peut-on supposer combattre une personne dont on affirme haut et fort, en public qui plus est, la soutenir de façon indéfectible ? Un soutien qu’elle s’est empressée, opportuniste, de retirer au crépuscule de la chute du » messager intime » arguant que ce dernier avait pour ambition de fomenter un coup d’Etat. Dans sa stratégie de l’esbroufe, Karine Arissani révèle l’essence même de son militantisme, fait d’opportunisme, de position fluctuante et de soutien changeant au gré du vent. Brice Laccruche Alihanga en a fait l’amère expérience.

Ce schéma, Karine Arissani le reproduit même dans la sphère professionnelle dans laquelle là aussi, elle fait montre de ses insuffisances. Le 4 mars dernier, la Secrétaire exécutive de l’Autorité de régulation du transport ferroviaire (ARTF), s’est comme d’ordinaire étendue sur les réseaux se donnant le droit « de dénigrer et d’accuser ses prédécesseurs certains de ses adjoints, des anciens ministres des Transports et même l’actuel président du Conseil de régulation d’être tous responsables de la descente aux enfers de l’ARTF » nous informe l’hebdomadaire La Loupe dans sa parution du mardi 10 mars 2020 n°448.

Souhaitant revêtir comme à son habitude l’habit de blanche colombe et donc d’une gestionnaire méticuleuse et minutieuse mais emportée dans son élan, Karine Arissani va omettre ou feindre d’ignorer qu’elle est elle aussi comptable de la situation de l’ARTF. « Nommée à la tête de l’ARTF en juillet 2019, Arissani va découvrir que l’Autorité de régulation paie à l’agence Engerail près de 80 millions de Fcfa par mois, pour effectuer des prestations de contrôle de la voie ferrée. Non seulement, elle ne va jamais dénoncer ce contrat qui dépouille l’ARTF d’importants revenus et de ses prérogatives, mais Arissani va, en outre, continuer à valider le paiement des factures », a-t-on pu lire en outre dans l’hebdomadaire.

Des révélations qui nous poussent à nous interroger sur le degré de complicité de Karine Arissani qui montrent qu’en fermant les yeux intentionnellement, sur ces dérives financières ayant conduit au bagne certains responsables de l’agence Engerail, la Secrétaire exécutive de l’ARTF consomme amplement les délits de malversations financières et de délit d’initié. Pour un cadre de l’ARTF « Arissani fait dans la diversion, pour étouffer toutes les malversations financières qui ont eu lieu aussi bien dans le dossier Engerail que dans l’affaire des immatriculations de trains » dit-il dans les colonnes de la Loupe.
Selon Gabon Media Time

Pour la même source, « On parle des centaines de millions de Fcfa qui ont pris des destinations inconnues. Rien que l’argent reversé par les sociétés au titre des immatriculations de trains aurait pu permettre de réduire considérablement la dette CNSS et CNAMGS. Ne parlons même pas de l’argent issu du projet de réhabilitation de la voie ferrée ou de la subvention reversée par l’Etat ». Une confirmation de l’implication ou de la complicité passive ou active, c’est selon, de Karine Célia Arissani.

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