Les spéculations vont actuellement bon train au sein de l’opinion publique sur le très attendu retour de Pascaline-Mferry Bongo Ondimba au palais présidentiel de Libreville, où elle a toujours jouer un rôle de premier plan dans les différentes fonctions qu’elle a occupé au sein de cette haute institution du pays.
Depuis les dernières retrouvailles familiales de Franceville, où la descendance du défunt Président Omar Bongo Ondimba s’est donné rendez-vous dans le cadre de la double commémoration du treizième anniversaire de la disparition de l’illustre Homme d’État, et de l’an-1 du décès du patriarche Fidèle Andjoua Ondimba, au niveau national, tous les regards sont désormais orientés du côté de la présidence de la République, où l’on annonce d’éminents changements, dont le casting pourrait favoriser le retour aux premières loges de Pascaline-Mferry Bongo Ondimba.
Un retour envisageable de la fille aînée d’Omar Bongo Ondimba au palais présidentiel de Libreville qui permettrait à cette ancienne collaboratrice fidèle du défunt président de devenir très rapidement une icône du régime d’Ali Bongo Ondimba.
En effet, Pascaline-Mferry Bongo Ondimba cumule par sa riche expérience plusieurs atouts. Un riche carnet d’adresse. Suffisamment préparée à la gestion des affaires de l’État et surtout l’unanimité qu’elle fait l’objet au sein de la classe politique gabonaise tout bord politique confondu, société civile comprise. Mais aussi de ce leadership incontesté affiché depuis plusieurs années au sein du clan Ondimba. Où, depuis la disparition d’Omar Bongo Ondimba et de Fidèle Andjoua Ondimba, elle fait montre de socle tutélaire. D’ailleurs un bref passage au gouvernement, au milieu de la décennie 90, n’a pas altéré la complicité entre Omar Bongo Ondimba et sa fille aînée.
En 2009, suite au décès du président de la République en exercice, auprès de qui elle assumait les fonctions de Directeur de cabinet, alors que d’aucuns lui voyait accéder à la plus haute marche de l’exécutif du pays, Pascaline-Mferry Bongo Ondimba fait plutôt profile bas en se mettant en marge du jeu constitutionnel, dont l’organisation d’une élection présidentielle anticipée va permettre l’accession au pouvoir du président Ali Bongo Ondimba avec qui les rapports familiaux ont toujours été cordiaux empreints d’humilité et d’affection.
L’ancienne énarque de Paris dispose d’une bonne connaissance des rouages de la gestion des affaires de l’État et d’un capital de confiance extrêmement important pour son retour. Tant sur le plan politique que sur le plan familial. Les nombreuses années passées aux côtés d’Omar Bongo Ondimba ont été pour Pascaline-Mferry Bongo Ondimba l’occasion de se forger une dimension supranationale et au-delà des frontières du pays.
Un tableau reluisant qui remet sur le tapis des spéculations, la lancinante question sur les valeurs humaines auxquelles devrait s’entourer le chef de l’exécutif gabonais. Dont le combat réside dans la noble ambition de fixer une nouvelle dynamique et des orientations claires dans le programme de transformation du Gabon.
Ali Bongo Ondimba qui semble avoir tiré les conséquences de l’anémie de l’action gouvernementale au cours des trois dernières années, offre ainsi à ses compatriotes l’occasion de prendre une revanche sur les rumeurs spéculatives de l’immobilisme de son action politique avec les changements attendus au sein de son administration. Avec en objectif d’impulser plus de réalisme et d’efficacité dans la matérialisation des grands chantiers de développement pour optimiser les chances du Gabon dans sa dimension de pays en voie d’émergence.
Thierry Mocktar