Les pluies duliviennes ont fait treize morts au Burkina Faso
Au moins treize personnes sont mortes et 19 ont été blessées dans des inondations provoquées par des pluies diluviennes depuis août au Burkina Faso, qui a décrété l’état de catastrophe naturelle, a annoncé le ministre de la Culture Abdoul Karim Sango.
L’ensemble du Sahel est touché par de fortes pluies. Au Niger voisin, la montée des eaux a fait 65 morts et plus de 3000.000 sinistrés. Le Soudan, où une centaine de personnes sont mortes, a aussi déclaré l’état d’urgence et le Sénégal a enregistré six décès.
« Les pluies diluviennes ont entraîné beaucoup de dégâts dans notre pays (…). On enregistre à ce jour treize décès, 19 blessés, beaucoup de maisons détruites et de nombreux sinistrés », a déclaré mercredi le ministre à la télévision nationale.
Les victimes sont mortes par noyade ou dans l’effondrement d’habitations souvent précaires, dans ce pays sahélien où 40% des 20 millions d’habitants vivent en-dessous du seuil de pauvreté.
« Face aux pertes en vies humaines et aux dégâts matériels causés par les pluies diluviennes dans notre pays, le gouvernement a déclaré ce mercredi l’état de catastrophe naturelle et débloqué une enveloppe de 5 milliards CFA (7,5 millions d’euros) pour faire face aux urgences », a écrit le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré sur son compte Twitter.
« J’ai également donné des instructions au ministre de l’Administration territoriale, de réquisitionner toutes les infrastructures publiques nécessaires pour reloger les sinistrés », a-t-il ajouté.
Depuis mi-août, des inondations frappent une grande partie du territoire burkinabé, dont la capitale Ouagadougou.
Presque tous les ans, dans les zones à risques, de nombreux ménages sont sinistrés pendant la saison hivernale, à cause notamment de systèmes d’évacuation des eaux défectueux.
En 2019, des inondations avaient fait quatre morts à Ouagadougou.
Parmi eux, des habitants des quartiers précaires pris par la montée des eaux à la suite de pluies diluviennes.
L’inondation de septembre 2009 à Ouagadougou reste la plus grave que le pays ait connue, avec une dizaine de morts et plus de 150.000 sinistrés.