« L’ESSOR VERS LA FÉLICITÉ » A-T-IL DU PLOMB DANS L’ AILE ?

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Les Gabonais qui étaient nombreux à avoir crié à se rompre les pharynx et avoir applaudi à se bousiller les phalanges le 30 août dernier à la chute d’Ali Bongo Ondimba, en guise de remerciements aux militaires, semblent déjà déchanter.

Ils sont de plus en plus nombreux ceux qui n’hésitent pas à clamer haut et fort qu’on n’est pas loin de la politique spectacle servie en 2009 par Ali Bongo Ondimba, le chantre de l’émergence. D’aucuns avancent qu’il y a incohérence entre le discours tenu par le général Brice Clotaire Oligui Nguema lors de son discours d’investiture et les actes posés dont certains frisent le culte de la personnalité. Il se susurre même que le général serait entouré de gens qui ambitionnent de lui imposer leurs vues comme cela se faisait sous Ali Bongo Ondimba. D’où la question que l’on se pose de savoir quel rôle jouent ses collaborateurs, en dehors du fait qu’ils soient pour la plupart mus par le gain et les facettes du pouvoir ? Personne d’entre son Directeur de cabinet, le directeur de cabinet privé, l’envahisseur Secrétaire général et quelques conseillers pourtant zélés ne lui sert de boussole, poussant l’opinion à se demander qu’est-ce justifie leur présence à ces postes ?

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Des langues se délient même pour affirmer que le cabinet du président de la Transition est composé de gourous qui ne sont attachés qu’à des prébendes. Il est à ce rythme à craindre que la révolution qui a tendance à manger ses propres enfants ne se termine en eau de boudins tant les frustrations s’accumulent.

Il est temps que le général Oligui Nguema donne un coup de pied dans la fourmilière qui semble se constituer autour de lui et trouver dans son entourage l’oiseau rare qui ferait consciencieusement et patriotiquement l’affaire afin de correctement gérer son agenda.

À tort ou à raison, les Gabonais dans leur majorité considèrent les trois premiers mois du CTRI comme une chimère, n’entrevoyant pas encore une issue positive à travers la nouvelle gouvernance. Ils demandent au président de la Transition de respecter son serment car il en va de sa crédibilité et de sa notoriété. Il serait plus qu’hier aujourd’hui difficile d’envisager une posture accordant un état de grâce aux dirigeants après 14 ans de gestion chaotique !

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