La route de Donguila dans le canton Como-ntoum du département du Komo Mondah, à un peu plus de 25 kilomètres de la commune de Ntoum est devenue, ces dernières années, un véritable chemin de croix pour les usagers et les populations qui empruntent quotidiennement cet axe routier. Pourtant vouée à un potentiel essor touristique, à travers le site historique de la Mission catholique Saint-Paul déclarée patrimoine UNESCO, la localité de Donguila pourrait contribuer à la croissance économique du pays par le développement de l’écotourisme.

Ces derniers temps, le tronçon routier s’est considérablement dégradé avec les dernières intempéries dans l’indifférence totale du Conseil départemental et de la subdivision des travaux publics de Ntoum.

Bourbiers, cratères et autres nids-de-poule jalonnent le parcours qui ressemble aujourd’hui, beaucoup plus, à une piste d’éléphants. A telle enseigne que les rares véhicules qui s’y aventurent ne manquent pas de subir quelques « incidents » mécaniques de parcours.

Une situation déplorable mise à profit par les transporteurs locaux véreux qui ont trouvé la parade pour augmenter les coûts de transport. Alors qu’il manque un tissu économique dans une localité dont le nom évoque des souvenirs indélébiles de la part de plusieurs générations.

La population victime de l’exode rural et vieillissante ne parvient plus à écouler les produits, principale source de revenus sur le marché ou se rendre à Ntoum pour des soins de santé. Vu que le dispensaire n’est plus opérationnel pour manque de personnel et d’équipement nécessaires pour son fonctionnement optimal.

C’est désormais un film épouvant « voir Donguila mourrir » que vit la population. Car l’on n’est pas sûr de repartir après les péripéties subies tout au long du trajet.
D’où le cri d’alarme à l’endroit des Autorités politiques et administratives locales, afin quelles engagent des travaux de réhabilitation de cette voie qui a l’avantage de déboucher sur le fleuve « Como« .

Thierry Mocktar