Le défunt Président du Gabon, Omar Bongo Ondimba, devrait bien avoir des raisons de se retourner des milliers de fois du fond de sa tombe. Et pour cause, les nombreux « profitosituationistes » et courtisans qui, hier, du temps du magistère des vaches grasses, ont tissé des lauriers et vanté la gloire de la politique de la « Rénovation », prônée par l’illustre disparu, sont ceux-là, qui aujourd’hui ne ménagent aucun effort pour vouer une haine acharnée à la descendance. Des agissements qui laissent parfois interrogatif sur les enjeux de cet acharnement.
Selon certaines observations du climat politique du pays, de nombreux anciens barons issus du régime du défunt Président Omar Bongo Ondimba – père fondateur du Parti démocratique gabonais (PDG) – ont pris malin plaisir de faire ça « dur » à la descendance de l’ancienne arme du présent et du futur. Un acharnement voué d’une haine qui ne dit pas son nom. Surtout à l’approche d’une élection présidentielle à laquelle le Distingué Camarade Président, Ali Bongo Ondimba, est pour une énième fois, en phase de remporter le scrutin.
« Est-ce de cette manière que l’on prétend une reconnaissance à la mémoire d’Omar Bongo Ondimba, qui a façonné et élevé au rang social inestimable nombreux de ses compatriotes ? Qui devraient comprendre que les époques ont changé depuis 2009 », estime pour sa part, Aloise Etoughé Assame, un cadre de l’enseignement publique, resté fidèle et loyal à la doctrine politique de l’unité nationale et la cohésion sociale du pays prônée par le défunt Omar Bongo Ondimba, aujourd’hui concepts chers au chef de l’État, Ali Bongo Ondimba.
Pour de nombreux observateurs de l’acharnement dont la descendance Bongo est victime de la part de ses détracteurs, qui pensent semer la division de la solidarité familiale du clan Bongo pour faire prévaloir leurs ambitions d’accession au pouvoir, velléité de candidature à l’élection présidentielle oblige, pourraient être confronté à l’effet inverse et dévastateur qu’ils promettent au pouvoir en place.
Alors que les problèmes du Gabon, nombreux qu’ils puissent paraître, ne sont pas du ressort des seuls Bongo, qui sont à la fois victimes de patronyme et d’intérêt politique. La descendance d’ Omar Bongo Ondimba est donc devenue un fond de commerce dont la nuisance alimentée par des médias à la solde ou des réseaux sociaux fait le bonheur de leurs auteurs et commanditaires. Qui espèrent trouver une grâce au sein de l’opinion nationale. Pour dire ainsi que la sagesse nous recommande que l’on ne s’en prend pas au groupe de personnes dans lequel on se retrouve, mais la cause pour laquelle on est tombé pour se retrouver là.
Au regard de tout cet acharnement et de haine à son encontre, le clan Bongo, obéit pourtant au principe de la séparation entre l’État incarné par Ali Bongo Ondimba – membre de la fratrie – et la citoyenneté à laquelle est soumis tout citoyen devant la loi dans le cadre de l’État de droit et de l’égalité de chances. C’est d’ailleurs pour cette raison que les principaux concernés n’entendent pas donner quitus à des élucubrations infertiles dont ils sont sujets au quotidien pour se consacrer uniquement à l’essentiel : l’unité et la solidarité familiale pour préserver la volonté du patriarche Omar Bongo Ondimba. Comme le démontre une récente rencontre empreinte de cordialité et de fraternité entre le Président Ali Bongo Ondimba et son jeune frère Omar Denis Junior Bongo Ondimba. Agé de 74 ans, avant sa mort, le 8 juin 2009, le Président Bongo accède à la magistrature suprême très jeune (32 ans) pour perpétuer dans la continuité l’héritage légué par le Président Léon Mba.
Le jeune chef de l’État s’entoure alors d’une génération de compatriotes pour l’accompagner dans ces défis majeurs durant 42 ans. Ces « accompagnateurs » vont, jusqu’à des décennies durant, constitués la matrice de l’idéologie politique qui va prendre les rennes de la gouvernance politique, économique et sociale du pays. Au point d’en devenir des griots. Dix ans après la disparition du chef de l’État, les composantes idéologiques qui ont été maîtres dans la gestion du Gabon auront décidé de détruire au prix de la trahison et de la forfaiture, ce système et la descendance d’Omar Bongo Ondimba qui les a pourtant façonné et élevé socialement. Comme disait Montesquieu : »Ce n’est pas l’esprit qui fait les opinions, mais le cœur ! ».
Thierry Mocktar