Inaugurée il y a 5 ans par le Chef de l’Etat, l’usine Santé Pharmaceutique de Nkok était une solution pour les maladies endémiques, telles que le sida, la tuberculose et le paludisme. Mais depuis 8 mois elle est en arrêt faute de commandes. C’est 150 tonnes de médicaments qui seront périmées pour une valeur de 180 millions dans les prochains mois si et seulement si l’État ne faisait rien. Conséquence, une faillite prématurée et entretenue par les lobbies du secteur.
A cet effet, le Vice-président de l’ONG, Jean Claude Affa’a qui milite pour la défense des droits sur une santé pour tous s’étonne « nous venons de visiter cette usine qui a été inaugurée il y a 5 ans par le Président de la République. Et le constat qui se dégage est que les investissements sont à la hauteur des normes exigées par l’OMS, mais que les problèmes veulent plomber. Nous avons par ailleurs vu les stocks de médicaments, 150 tonnes estimées à 180 millions qui courent à péremption alors que les hôpitaux et les pharmacies manquent de médicaments. Pourtant les prix pratiqués par l’Usine Santé Pharmaceutique, sont de 40% très moins chers que ceux des médicaments importés. Ce qui ne s’explique pas. Alors, nous lançons un cri d’alarme aux autorités publiques pour que les commandes soient faites, afin que les populations puissent disposer demédicaments convenables à moindre coût. »
En effet, l’usine Santé Pharmaceutique de Nkok, n’arrivant pas à écouler ses médicaments sur le marché gabonais, pointerait du doigt le lobbying des circuits de distribution au niveau du Gabon avec à leur tête l’Ordre national des pharmaciens qui refuse d’acheter les médicaments auprès de ladite usine de Nkok en complicité avec l’Organisation Mondiale de la Santé et l’État gabonais.
Pour le Directeur Général de l’usine Santé, Pharmaceutique de Nkok Rajeev LILA , « si nous n’enrégistrons toujours pas de commandes des pharmacies du Gabon, nous fermerons les portes« , a-t-il expliqué aux journalistes venus s’enquérir de la situation.
L’usine de Santé Pharmaceutique de Nkok est sur le point de fermer en raison d’un arrêt de production depuis 8 mois avec des pertes estimées à près de 180 millions de F CFA représentant environ 150 tonnes de médicaments non écoulés et parmi lesquels les antirétroviraux qui ont pendant longtemps manqué sur le marché en occasionnant des morts parmi les patients atteint du sida.
Aimé Jordan PANGO