Depuis que l’affaire Foberd Gabon secoue notre pays, un fait marquant nous interpelle. Alors qu’une société camerounaise empoisonne des milliers de Gabonais en distribuant des produits alimentaires impropres à la consommation, Raoul Christophe BIA, ce journaliste humoriste camerounais qui aime se faire entendre sur tout et n’importe quoi, est étrangement resté muet. Pourquoi, face à un tel scandale impliquant des ressortissants de son propre pays, ne dit-il rien ? Pourquoi ne manifeste-t-il aucune indignation contre ses compatriotes qui mettent en péril la vie des Gabonais ?
Nous, Gabonais, sommes pris au piège d’une ironie insupportable : ce même Raoul Christophe BIA qui n’hésite jamais à pointer du doigt nos faiblesses, à nous humilier à travers ses sketchs et ses reportages dégradants, reste parfaitement silencieux quand il s’agit de dénoncer les crimes commis par ses propres frères. N’a-t-il pas une once de responsabilité envers ses compatriotes qui agissent ici au Gabon ? Pourquoi ses « principes » semblent-ils disparaître dès qu’il s’agit de ses compatriotes ?
Raoul BIA ne s’intéresse à aucune de ces questions. À la place, il choisit de maintenir son silence, un silence complice qui en dit long. Ce silence, loin d’être innocent, est l’expression d’un opportunisme flagrant : il profite de la situation pour nous faire croire à sa neutralité, alors qu’il n’est qu’un acteur d’un jeu plus vaste. Dans sa quête de visibilité, il choisit de se taire sur le scandale Foberd, car dénoncer ses compatriotes ne servirait en rien ses ambitions personnelles.
Nous devons admettre une vérité : tant que nous continuerons à prêter attention à ces individus étrangers qui s’installent confortablement chez nous pour jouer les donneurs de leçons, nous resterons les dindons de la farce. L’absence de réaction de Raoul Christophe BIA face à ce scandale, alors qu’il a pourtant beaucoup à dire sur les Gabonais, démontre une vérité simple : il n’est pas là pour défendre nos intérêts, mais pour nourrir ses propres ambitions.
Il est grand temps que nous comprenions que Raoul BIA et d’autres de son genre ne s’intéressent à nous que lorsqu’il est profitable pour eux. Et pendant ce temps, le Gabon continue de payer le prix fort, sans même que ceux qui sont censés être des alliés ne lèvent le petit doigt pour nous soutenir.
Nous devons refuser cette hypocrisie. Nous devons exiger plus de responsabilité, d’intégrité et de solidarité de la part de ceux qui s’immiscent dans nos affaires sans réellement se soucier de nos intérêts. Raoul Christophe BIA doit comprendre que sa position d’observateur distant ne l’exonère pas de la réalité de la situation. Nous ne sommes pas dupe de son jeu.
Il est temps de cesser de tolérer ces faux alliés et de rappeler que les Gabonais méritent des voix qui les soutiennent réellement, et non des opportunistes qui se nourrissent de nos faiblesses pour mieux se vendre à l’international. Il est plus que jamais nécessaire de remettre les choses à leur place.
