Transition/Fonction publique et Habitat : Quid des sanctions à l’encontre des faussaires                              

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Il n’est un secret de polichinelle que l’administration gabonaise excelle dans les magouilles et dans la falsification. Cela se traduit généralement par les comportements dénoncés dans le rendement du service public dont la compétence n’est souvent pas requise par les recrutements approximatifs de la parentèle. Le Premier ministre de la transition, Raymond Ndong Sima l’a formellement reconnu lors d’une émission télévisée dont il était l’invité de presse, ce dimanche 3 décembre 2023.                            

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que de telles forfaitures sont reconnues au sein des Ministères de la fonction publique et celui de l’habitat indexés par le chef du gouvernement. Tout comme dans d’autres départements. Dont les recrutements au sein de ces départements sont parfois opaques ni sans avoir fait l’objet du respect de procédures ni de la qualification requise pour un rendement efficace et optimal. Notamment dans la production des documents afférents par certains candidats ayant été favorisés par des pots-de-vin ou des dessous de table indiquent-on.

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Les récentes opérations de recrutement lancées par les nouvelles Autorités du pays ont permis le démantèlement, il y a quelques jours à Libreville, d’un réseau de productions de faux diplômes par des candidats à la fonction publique gabonaise. Un réseau mafieux dont le prétendu faussaire présenté devant le parquet de la République a pourtant reconnu les faits. Qui sont donc les bénéficiaires et quel est leur nombre ? Une question à laquelle le gouvernement devrait communiquer. Ce qui va sans dire que les bénéficiaires de ces « diplômes » à la Brutus sont identifiés ou courent encore. Car les propos du chef du gouvernement, au risque d’être perçus comme un aveu d’impuissance face à la gangrène, ne devraient pas non plus sonner comme un simple effet d’annonce sans suite. Les gabonais, comme le maçon attendu au pied du mur, voudraient voir le gouvernement de la transition agir par des mesures fortes et des sanctions à titre d’exemple dans la lutte contre la corruption, les malversations et les magouilles qui ternissent l’image, déjà peu reluisante, de l’administration gabonaise.

Dans un contexte marqué par un objectif de moralisation dans la gestion des affaires publiques selon l’engagement de la restauration des institutions et l’assainissement de l’administration, dont le but est la lutte contre ces fléaux multiples entrepris par le Comité de la Transition pour la Restauration des Institutions depuis son avènement au pouvoir, le gouvernement devrait faire preuve de fermeté et de pragmatisme afin de parvenir à une parfaite maîtrise non seulement de la masse salariale de l’État mais aussi une maîtrise des effectifs (réels) des agents publics de l’État. Dans la mesure où Raymond Ndong Sima a promis des « sanctions ». Histoire de décongestionner. Surtout que ces sanctions qui sont désormais très attendues devraient être prononcées de manière impartiale, équitable et non sélective à l’encontre des commanditaires, les auteurs et leurs complices comme l’a déclaré le chef du gouvernement. Wait ans see.

Thierry Mocktar

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