2 décembre 1967 : l’inoubliable rendez-vous de l’histoire.

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Marqué par le souci, certes, de servir son pays, mais surtout de contribuer à instaurer un climat de paix et de Concorde en Afrique, Homme de grande conviction et qui aura donné sa vie pour les autres, le passage sur terre, d’Omar Bongo Ondimba, s’achève, un 8 juin 2009, à 74 ans, au moment où les siens, le Gabon, l’Afrique et le monde avaient encore bien besoin de cette présente tutélaire et rassurante.              

Omar Bongo Ondimba aura été, sans nul doute, l’un des membres du cercle restreint des chefs d’État ayant dirigé leur pays pendant plus de quatre décennies. Un record que nul, en cette période de démocratie, ne pouvait battre. Mais, incontestablement, Omar Bongo Ondimba aura marqué et influencé la vie de tous les Gabonais sans distinction d’appartenances régionale, ethnique, religieuse et politique. Il aura marqué surtout quatre générations de Gabonais et d’Africains.                      

Personnage emblématique et légendaire, le peuple gabonais et la communauté internationale retiendront qu’il est demeuré un inlassable architecte de l’Unité nationale et de la Paix qu’il a légués à son peuple, au continent et à ses nouveaux dirigeants comme héritages le plus précieux.  

                   

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A la mort du président Léon Mba, le Vice-président Omar Bongo Ondimba succède, par le jeu constitutionnel de l’époque, au Père de l’indépendance du Gabon et accède à la présidence de la République : le 2 décembre 1967. Une date inoubliable du rendez-vous de l’histoire, dont les gabonais de la génération s’en souviennent encore avec une grande nostalgie au moment où l’on commémore le 54ème anniversaire de cette mémorable prise de charges au sommet de l’Etat.

                           

Après avoir dissout tous les partis politiques, il fonde, en 1968, le Parti démocratique gabonais (PDG)  –  qui va dominer la vie politique gabonaise pendant plus de deux décennies. Sous ce magistère au début des années « 70 », le pays s’ouvre une voie de prospérité économique. Le président Omar Bongo Ondimba mène alors une politique de construction des infrastructures de grande envergure :  chemin de fer, ports, routes, écoles et lycées,  universités et facultés, hôpitaux, etc. Le miracle gabonais est né. La crise sociale qui débouche sur l’organisation d’une Conférence nationale en 1990, oblige le chef de l’État a accepter les résolutions des Assises nationales : restauration du multipartisme et diverses réformes démocratiques.           

En février 1973, une première élection présidentielle est organisée dans le pays. Candidat unique du scrutin, Omar Bongo Ondimba, est élu avec 99,6 % des suffrages. Réélu en 1979 (99,8 %), en 1986 (99,97 %).  En 1993, Omar Bongo Ondimba prend part à  la première élection présidentielle concurrentielle, il est réélu avec un scrutin de 51,18 %, suivi de Paul Mba Abessole (26,51%). Un scrutin auquel prendra également part plusieurs anciens dignitaires du régime, parmi lesquels : l’ancien Premier Ministre Léon Mebiame, Jules-Aristide Bourdès Ogouliguendé, Jean-Pierre Lemboumba Lépandou, Didjob Divungui-Di-Nding’, Alexandre Sambat, etc. Cinq ans après, en 1998 (66 %). Le 27 novembre 2005, le Président Omar Bongo Ondimba est réélu avec 79,18 % des voix. Une élection qui constituera sa dernière lutte politique. Car il n’achèvera pas ce contrat de confiance avec son peuple et son pays pour lesquels il a consacré une grande partie de sa vie.

Thierry Mocktar

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