Une fois encore, Pierre-Claver Maganga Moussavou dans l’nterprétation des propos du président Ali Bongo Ondimba au sujet de son absence sur le terrain, l’opposant contestataire de l’opposition gabonaise s’est délibérément mis, de manière subtile, hors-jeu de la prochaine présidentielle. Le leader du Parti social-démocrate (PSD) devrait plutôt faire attention à ses sorties parfois épidémiques. Surtout quand on « aspire » à « diriger » une nation multidimensionnelle comme le Gabon. Et qu’on se (re) trouve condamné dans la bêtise comme Sisyphe, avec son rocher à refaire la même chose pour indiquer un couronnement de « grand-guignol ». Parce que cela entraîne souvent dans un monde irréel en croyant être dans le vrai. Cela fait forcement désordre pour un leader d’opinion. Surtout après avoir plusieurs fois raté les objectifs présidentiels.
Pour les analystes avisés, l’objectif de Maganga Moussavou et son « opposition » ont toujours été de voir s’offrir un statut particulier pour les leaders de l’opposition au Gabon, et que l’on devrait intégrer dans le corpus de la loi fondamentale du pays (?). Afin et très, certainement, pour se mettre à l’abri des échecs constants ou du « besoin« . Il s’agirait comme l’a formellement écrit Zacharie Myboto dans son ouvrage « J’assume« , au sujet des Accords de Paris auxquels Pierre-Claver Maganga Moussavou a pris part pour le compte de l’opposition, de mettre en veilleuse la Constitution en imposant au pays une sorte d’état d’exception pour le bien-être de certains acteurs. Alors que plus de trois décennies après, ces ténébreux Accords de Paris ont toujours été l’objet de manquements importants observés dans le quotidien du pays. Car n’ayant rien garanti à la communauté ni à sa prospérité.
C’est certainement cette attitude affichée que le leader du PSD aurait voulu tendre sa souricière lors de la récente Concertation politique convoquée par le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba. Heureusement que la classe politique gabonaise, partie prenante à ces Assises ne s’est pas laissée berné ni charmé par l’espièglerie. Ce qui reste donc pour l’opposant c’est d’importuner dans des hallucinations ubuesques, l’exécutif gabonais ou ceux des personnes qui l’accompagnent depuis qu’il a compris avoir définitivement perdu la Vice-présidence de la République.
Pierre-Claver Maganga Moussavou qui a pourtant rencontré le chef de l’État lors de sa convalescence médicale au Maroc, où il s’est rendu en qualité de Vice-président de la République aurait dû se souvenir qu’après avoir présidé un Conseil des Ministres, qu’Ali Bongo Ondimba n’a jamais renoncé à ses obligations à la tête du Gabon. Bien au contraire. « Dieu a voulu que je sois là avec vous » clame pourtant haut et fort le président de la République.
Surtout que le contexte des années de l’État d’urgence sanitaire de restriction dans la lutte contre la Covid-19, ont été pour de nombreuses nations du monde de mettre en branle des mécanismes de résilience pourlutter contre la pandémie. Pour le cas spécifique du Gabon, qui n’en a pas échappé, il était hors de question d’outrepasser les consignes sanitaires dans un contexte défavorable qui ne pouvait permettre l’organisation de tournées républicaines du chef de l’État avec le corollaire de mobilisation de foules sur le terrain.
À cette allure non dite, le leader du PSD et son « opposition » pourra, sans qu’on n’y cri gare, décrocher le prix de l’excellence en intox. Il en est la parfaite illustration dont il a lui seul le secret sans que l’on y trouve à réécrire ni à redire.
Thierry Mocktar