Ce 24 janvier 2024, la communauté internationale a célébré la Journée Internationale de l’Education sous le thème « Apprendre pour une Paix durable».
Organisée sous la houlette de Madame Carmelia Ntountoume Leclercq, Ministre de l’Éducation Nationale, de la Formation Professionnelle, chargé de la Formation Civique et Présidente de la Commission Nationale pour l’UNESCO, la célébration de la journée internationale de l’Éducation a permis de réunir les membres de la communauté éducative nationale.
Une occasion pour Madame la Ministre de rappeler l’importance de l’école dans la vie d’une société en citant pour exemple Albert Einstein : « L’éducation est ce qui reste après qu’on ait oublié ce qu’on a appris à l’école ». Et c’est de cette manière que la Ministre de l’Éducation Nationale voudrait voire, l’ensemble de la communauté éducative du Gabon découlé afin que ce secteur soit plus en phase avec les enjeux du moment à l’instar de la promotion de la paix dans le monde. Pour Madame Carmelia Ntoutoume Leclercq, cet enjeu est crucial et s’inscrit à l’avenir comme une mission incontournable pour les éducateurs de tous les horizons.
Et pour cause, la montée incontrôlée de la violence multiforme caractérise les sociétés d’aujourd’hui.
Dans ce sens, l’école qui est considérée dans son essence comme un cadre de socialisation sanctuarisé, est impactée de plein fouet au phénomène des Violences en Milieu Scolaire dont le socle demeure le discours de la haine au point de mettre en litière le rôle de L’éducation dans la promotion de la culture de la paix.
Toute chose qui fait dire à Madame la Ministre de l’Éducation Nationale, que cela doit constituer un défi qui transcende les limites des salles de classe tout en exigeant une attention immédiate et collective des encadrants. Pour cette dernière, il s’agit de lutter contre les discours de haine, véritable menace pour nos sociétés, avec des répercussions sur la sûreté et la sécurité des communautés à travers le monde.
A titre indicatif, la mission de l’école est aussi d’apprendre aux élèves le vivre ensemble, la construction de relations positives, tout en respectant les différences socio-culturelles. En un mot, il est question de cultiver la tolérance pour tout un chacun au sein des établissements. Et ce, en toute humilité.
Selon la Ministre Camélia Ntountoume Leclercq, tout discours contraire à ces préceptes, affecte indéniablement le climat relationnel et communautaire.
C’est pourquoi, en cette Journée Internationale de l’Éducation, elle invite à la communauté éducative de célébrer non seulement le savoir transmis aux élèves, mais aussi et surtout l’impact durable que cette éducation peut avoir sur la vie des élèves et par ricochet, l’avenir de notre Nation.
In finé, Madame la Ministre en à profité, pour rappeler le leitmotiv de notre hymne national, qui prône l’union dans la concorde et la fraternité.
Tout ceci, pour dire qu’au moment où le Gabon, notre cher pays, est en train décrire une nouvelle page de son histoire, les discours et les actes de haine, dont l’objectif est de détruire l’harmonie sociale notamment en milieu scolaire, sont à proscrire.
Au niveau institutionnel, des axes d’intervention dans la lutte contre ces violences, incluant la prévention-sensibilisation, la formation, l’accompagnement-réinsertion et, naturellement, la sanction, ont été identifiés et mis en place.
De plus, des outils de prévention et de prise en charge ont été élaborés, les personnels spécialisés formés et déployés. Ce dispositif témoigne par ailleurs la volonté collective de conférer au secteur éducatif son rôle en tant que levier pour lutter contre les discours de haine.
A ces actions, s’ajoute tout l’arsenal civique en cour, portant sur la mise en place de Cellules d’éthique et d’éducation civique en milieu scolaire qui sont des plateformes d’éducation oeuvrant pour la formation d’une jeunesse citoyenne, de la déclamation hebdomadaire de l’hymne national, du lever et du baisser du Drapeau qui constituent un indicateur probant de la promotion des valeurs patriotiques.
Aussi, à l’occasion de cette célébration, l’UNESCO se propose d’appuyer les efforts du Gouvernement gabonais par une formation en ligne en faveur des enseignants des Etats membres, afin de leur donner des outils permettant de repérer, traiter et prévenir les incidents liés aux discours de haine, favoriser la restitution auprès de la communauté éducative et procéder à la formation des jeunes médiateurs au sein des Cellules d’éthique et d’éducation civique des établissements concernés.
L’opportunité est donc offerte à la communauté éducative, d’explorer des mécanismes de résilience sur la manière dont l’Éducation, bien plus qu’un simple transfert de connaissances, doit constituer un rempart contre les discours destructeurs. En tant qu’éducateurs, guides de la pensée et du savoir, notre préoccupation doit être axée sur la volonté effrénée de transformer les salles de classes, ateliers, et par extension, les établissements scolaires et centres de formations, en forteresses de tolérance, de compréhension et d’acceptation.
Pour cela, l’éducation, précieuse alliée dans cette noble mission, doit se présenter telle une force, prompte à éradiquer l’ignorance et à promouvoir la convivialité au sein de notre société. Et ce, conformément aux Très Hautes Instructions de Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, Président de la Transition, Chef de l’État, qui place l’Éducation au coeur de ses priorités.
Ce qui est pour la Ministre, un engagement ferme qui permettra de renforcer notre système éducatif et d’apprentissage en le positionnant comme un rempart contre les discours de haine qui menacent la quiétude et le tissu social de notre Nation.
Une occasion pour elle, d’inviter les formateurs à poursuivre pleinement leur rôle de gardiens de la vérité, de transmetteurs de la connaissance, du respect, de la gestion de la diversité et de la culture de la paix, pour influencer positivement les générations futures, tout en les guidant sur la voie de la compréhension et de l’acceptation mutuelle.
Aussi, devant la persistance des préjugés et des discriminations, qui rendent rédhibitoire toute cohabitation dans les espaces de socialisation, les enseignants doivent guider les apprenants et stagiaires sur le chemin de la tolérance, en encourageant la diversité d’opinions au sein des salles de classe et ateliers. Ce qui leur amènera à cultiver des environnements où chaque apprenant, stagiaire se sentirait libre d’exprimer ses idées, favorisant ainsi un dialogue ouvert et inclusif qui favoriserait l’aboutissement à un environnement confiant et paisible.
Pour ce qui est des élèves, apprenants et stagiaires, Madame la Ministre considère qu’ils sont les agents du changement positif.
» Vous devez donc apprendre à supporter les différences, mais aussi à les célébrer, en construisant des ports d’amitié où d’autres voudraient élever des murs de haine. Votre éducation est la clé qui ouvrira les portes dun avenir plus radieux pour vous-mêmes et pour notre Nation », a-t-elle conclut.
MMA