Il est bien vrai qu’au Gabon, tout le monde n’aime pas la vérité ou ceux qui travaillent pour le bien de leur pays. Pourtant les prédications des lanceurs d’alertes finissent par se révéler réelles. En août dernier, les gabonais ont exulté avec l’avènement dans le pays d’un pouvoir militaire. Quatre mois seulement après, l’euphorie et l’enthousiasme du « coup de libération » semblent connaître la désillusion. Un frein à la transition amorcée par le pays. Bien que le chef de l’État de la transition reste l’homme le plus adulé du peuple ces derniers temps. La restauration de la dignité du Gabon entrepris par le Comité de transition et la restauration des institutions depuis lors est fort compromise.
Pour preuve, autour du président de la transition, il existerait aujourd’hui des gens dans la prise de la décision inique qui passeraient le sucre sur le dos du chef de l’exécutif d’exception gabonais. Un parallélisme des formes avec les engagements du CTRI et qui soulève des polémiques tout en essuyant des critiques sur le débat juridique.
D’aucuns n’hésitent pas à rappeler que le général-président, loin des concessions « familières » reprochées au régime déchu devrait faire le ménage autour de lui. Ou s’offrir des consultants extérieurs qui ont la bonne et la vraie connaissance de la gestion des pouvoirs pour se couper de la gangrène hérité de l’ancien système qui perdure dans les couloirs du palais présidentiel. Car, comment comprendre alors qu’un Conseiller chef de département a la présidence de la République ne puisse pas avoir accès au chef de l’État alors que cela relèverait de son domaine de compétence.
Conscient des enjeux de son pays, Brice-Clotaire Oligui Nguéma reste un grand rassembleur qui s’est ouvert a l’ensemble de ses compatriotes de tous bords. Malheureusement, beaucoup de personnes à géométrie variable et aux multiples agendas cachés œuvrent (encore) dans la flatterie basse et grossière pour tromper le chef de l’État pour qui le peuple est une priorité.
Thierry Mocktar