Politique/Cour Constitutionnelle : Pour des élections apaisées dans le respect de la loi et du dispositif électoral

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A l’heure des « rentrées politiques » dans la plupart des partis, et, solennelles dans les institutions du pays, la prochaine audience solennelle très attendue de la Cour Constitutionnelle sera certainement marquée par l’appel aux acteurs politiques du respect du dispositif électoral en vigueur dans le pays. Organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics, la haute juridiction à travers la voix des neuf sages, par principe de la séparation des pouvoirs, a toujours tirés les leçons des précédents scrutins pour prévenir les éventuels à venir en invitant la classe politique du pays à l’amélioration des consultations populaires.

Il sera, très certainement, encore pour le Docteur Marie-Madeleine Mborantsuo au nom de ses pairs, de revenir sur certains de ces aspects dont elle a très souvent esquissé des perspectives d’amélioration en vue de l’organisation sereine des scrutins : l’apaisement et le respect de l’application des dispositions électorales. « Nul n’est censé ignorer la loi. La loi c’est la loi« .

Ces questions qui préoccupent l’opinion nationale portent, naturellement, sur l’organisation d’un recensement général de la population et du logement, la révision de la liste électorale, l’établissement et la délivrance de la Carte nationale d’identité (CNI), etc. Et pour en savoir un peu plus, ces derniers temps, des membres du gouvernement concernés par ces questions ont été auditionnés à la haute juridiction. Qui tenait absolument à comprendre pourquoi le gouvernement maintenait le voile sur certaines de ses missions régaliennes.

Dernièrement, les juges constitutionnels ont dû couper la poire en deux pour faire observer au gouvernement la caducité de la légitimité existentielle du Centre gabonais des élections (CGE), dont le mandat était arriver à expiration sans renouvellement. Mais au plan légal, le bureau du CGE pouvait organiser les élections législatives partielles (1er tour) dès ce 15 octobre 2022, dans les circonscriptions de Mékambo, Mimongo et Mougoutsi.

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Au demeurant, le discours de la Docteur Marie-Madeleine Mborantsuo, transcende les égos politiques du pays et se fonde sur une volonté réelle de maintenir la crédibilité du processus électoral du pays et en matière de transparence desdits scrutins.

Au-delà des aspects impliquant les différentes administrations en charge des questions électorales, la responsabilité des citoyens ainsi que celle des partis politiques dans la réussite de ces opérations ne serait pas, non plus, occultés comme on le laisse très souvent croire.

Tout indiqué d’ailleurs que l’objectif visé par la Cour Constitutionnelle est de renvoyer tout un chacun face à ses obligations, dont il ne sera nullement question de vouloir éconduire la Cour Constitutionnelle, qui aurait déjà fait preuve de pédagogie en amont, en cas de contentieux électoral.

Thierry Mocktar

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