Affaire agression du président de S.O.S Prisonniers Gabon: le général Effayong monte au créneau

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Mis en cause il y a quelques jours par Lionnel Ella Engouang, président de S.O.S Prisonniers qui l’accusait ainsi de l’avoir étranglé, le général Jean Germain Effayong Onong, commandant en chef de la sécurité pénitentiaire, est monté au créneau pour affirmer que les faits tels que présentés ne se sont que de vaines tentatives destinées à le salir.

Près d’une semaine plus tard, le général Jean Germain Effayong Onong choisit de se défendre. Lundi 4 décembre 2023, le commandant en chef de la sécurité pénitentiaire avait ainsi échangé avec la presse au cours d’une rencontre à laquelle prenaient part quelques parlementaires de la Transition, dont Ghislain Malanda.

Au sujet du général Effayong, le président de S.O.S Prisonniers Gabon l’avait décrit tel “une panthère affamée” qui avait bondi sur lui et s’est mis à l’étrangler.

Plus problématique, il avait affirmé que le général Effayong le tenant fortement par le coup criait « Je ne veux plus le voir ici. » La collaboratrice du président de S.O.S Prisonniers Gabon, prise de panique s’est mise à crier. Les agents sont alors venus pour mettre dehors Lionel Ella Engouang.

Accusé d’avoir étranglé le président de S.O.S Prisonniers Gabon, le général Effayong parle de vaines tentatives destinées à le salir.

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C’est accompagné des membres de son administration et de quelques parlementaires de la Transition que le général Effayong a accordé son droit de réponse. Le commandant en chef de la sécurité pénitentiaire a affirmé : « Nous collaborons avec de nombreuses associations et ONG spécialisés dans la protection des droits de l’homme. Nous entretenons de très bons rapports. Pourquoi est-ce seulement avec S.O.S Prisonniers que nous avons des problèmes ? ». Selon le général Effayong, le Président de cette organisation s’était rendu coupable d’actes très graves ayant entraînés son interdiction d’accéder à la Prison Centrale de Libreville.

Au nombre des faits reprochés à Lionnel Ella Engouang, par ailleurs député de la Transition, l’introduction de téléphones portables de type Androïd au sein de la Prison Centrale de Libreville, puis remis à des détenus, avec lesquels il échangeait régulièrement.

Pour appuyer cette thèse, le général Jean Germain Effayong n’a pas manqué de brandir des preuves de conversations nocturnes sur Whatsapp entre un détenu et le président de S.O.S Prisonniers Gabon.

« Vous êtes sans ignorer que le téléphone portable fait partie des objets prohibés en milieu carcéral et que les personnes qui échangent avec ces détenus s’exposent à des poursuites judiciaires au regard des textes en vigueur », rappelle le général Effayong.

Et d’ajouter : « J’ai été surpris de constater que le président de S.O.S Prisonniers se trouvait dans l’enceinte de la Prison, à la maison d’arrêt des femmes (MAF), alors qu’il savait bien qu’il faisait l’objet d’une mesure d’interdiction. J’ai donc demandé à mes hommes de le mettre dehors ».

Lionnel Ella Engouang dit avoir saisi Paul Marie Ngondjout, le garde des sceaux qui n’a pas encore statué sur cette affaire.

« Les documents sont clairs. L’interdiction d’accéder suppose que vous restez à votre place et vous laissez les gens faire leur travail. Nous avons des prisonniers déclarés extrêmement délicats. On ne peut pas venir ici avec l’étiquette d’élu ou de député pour venir parler au nom de qui que ce soit », a indiqué pour sa part le député de la Transition, Ghislain Malanda.

 

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