Grande a été la surprise, alors que tout le monde s’attendait à ce que la formulation de la nouvelle monnaie occupe l’essentiel des discussions de la dernière assemblée générale de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), c’est plutôt l’édition des nouvelles coupures de billets qui a été annoncée.
En Afrique de l »Ouest, l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) le débat sur la nouvelle monnaie devant remplacer le Franc CFA fait rage, en Afrique centrale, Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), c’est le statut-quo. L’idée n’est même pas effleurée. Du moins, le sujet ne semble pas avoir été abordé lors de l’assemblée générale de la Banque des États de l’Afrique centrale ( Beac), organisée récemment à Yaoundé au Cameroun, siège de l’institution bancaire de la sous-region.
Ainsi, selon un spécialiste des questions monétaires, «l’une des missions statutaires de toute banque centrale consiste à veiller à ce que l’économie soit irriguée, telle que la quantité de monnaie en circulation corresponde en quantité et en qualité aux besoins des agents économiques. La gamme actuelle, qui est celle de 2002, a mis pratiquement 20 ans, ce qui est le signe qu’elle a plutôt bien résisté à la contrefaçon». Bravant l’interdiction de diffuser les spécimen des futures coupures, les responsables de la Beac indiquent que les visuels présentés «sont susceptibles d’évoluer durant la phase de production des billets, afin de tenir compte des contraintes techniques et/ou de propriété intellectuelle». Ces nouvelles coupures concernent les billets de 500, 1000, 2000, 5000 et 10.000 FCFA.
La dernière émission de billets de banque battus par la Beac date d’il y a 19 ans. Les autres étaient intervenues en 1972, 1982 et 1992.
La dernière intervention de masse de la Beac sur le marché financier de la sous-région Afrique centrale date de novembre 2019. Elle avait eu lieu parce que les 6 pays qui composent la zone (Cameroun, Congo, Tchad, Centrafrique, Guinée Équatoriale, Gabon) étaient sévèrement frappés par une pénurie de pièces de monnaie. La Beac décidait par conséquent d’injecter des milliards de pièces de monnaie dans le marché financier de la Cemac.