CEEAC/Suite au maintien des sanctions contre le Gabon : l’hypocrisie ouverte de Luanda à l’encontre du Gabon

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Depuis l’avènement de l’ordre militaire à Libreville, un coup de froid semble perfectible dans les relations diplomatiques et bilatérales entre le Gabon et l’Angola. Le maintien des sanctions soutenu par Luanda à l’encontre de Libreville, intervenu lors du 5ème Sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), à Djibolo en Guinée Équatoriale, vient renforcer l’assertion. Un comportement pour le moins surprenant de la part de nombreux observateurs qui ne comprennent pas cet acharnement de Luanda sur Libreville. Alors que sur le plan diplomatique, les nouvelles Autorités gabonaises ont suffisamment exprimé leur gage de bonne volonté à respecter les engagements de la transition en faveur du respect de la démocratie dans le pays. Des assurances auxquelles plusieurs nations et organismes internationaux ont décidé de maintenir leur coopération avec Libreville. Tout en encourageant ses nouvelles Autorités à la poursuite des efforts de développement du pays et pour le retour à l’ordre constitutionnel, conformément au chronogramme du processus de la transition. Dont le président de la transition, le général de brigade Brice-Clotaire Oligui Nguéma a exprimé sa ferme et grande détermination à organiser des élections libres, transparentes et inclusives d’ici août 2025.

Le rappel par Libreville de son ambassadeur à Luanda traduit également de l’inconfort du Gabon quant à l’instrumentalisation jouée par l’Angola au sein de la communauté sous-régionale pour le maintien de ces sanctions.

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Alors que le traité révisé de la CEEAC ne les prévoit pas à l’encontre d’un Etat membre de l’organisation pour faire prévaloir le principe du respect des droits fondamentaux. Dont seul Luanda semble connaître les mobiles en s’empressant, au lendemain du coup d’État au Gabon, de prendre des sanctions. Ainsi depuis l’avènement du pouvoir militaire, le président angolais s’est toujours refusé, tout complexe bu, de recevoir le nouveau dirigeant gabonais. Alors que le Gabon par toutes les voix diplomatiques les plus élevées, depuis cette crise voilée, œuvre à lever le voile sur les incompréhensions du pays frère. Une voix de la concertation choisie par Libreville afin de régler le coup de froid sur les relations de coopération diplomatique et bilatérale avec Luanda.

Depuis le Docteur Agostino Néto – père de l’indépendance de l’Angola – puis Édouardo do Santos, le Gabon a toujours joué un rôle d’acteur important dans le soutien des mouvements de libération du joug colonial en faveur de l’indépendance de l’Angola ainsi que de l’œuvre du défunt président Omar Bongo Ondimba dans le processus du retour de la paix mettant ainsi fin à la guerre civile dans le pays.

Thierry Mocktar

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