CONSULTATIONS PROVINCIALES SUR LE CONFLIT HOMME-ÉLÉPHANT : LES PAYSANS DU WOLEU-NTEM APPELLENT LE GOUVERNEMENT A PRENDRE DES DECISIONS FORTES ET COURAGEUSES POUR LA RESOLUTION DU CONFLIT HOMME-ELEPHANT

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« Que le Gouvernement de la République prenne les décisions fortes et courageuses pour résoudre le conflit qui nous oppose aux éléphants ! » tel a été l’appelle lancé par les populations des zones rurales et périurbaines de la province du Woleu-Ntem. C’était à l’occasion de la séance de consultation tenue ce lundi 19 juillet 2021 à l’Hôtel Minkebe d’Oyem avec l’émissaire du Gouvernement, Charles MVE ELLAH, Ministre Délégué des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, Chargé du Plan Climat et du Plan d’Affectation des Terres.

En effet, conscient de l’urgence à proposer des solutions appropriées pour l’atténuation de ce conflit d’actualité et sur les Hautes Instructions du Chef de l’Etat, le département ministériel en charge des Eaux et Forêts, a entrepris, depuis plusieurs jours, une vaste tournée de sensibilisation et de consultations provinciales qui vise particulièrement à échanger avec les populations, les autorités provinciales et locales sur ce fléau qui menace la sécurité alimentaire et physique des Gabonais.

Ainsi, les paysans Woleu-ntémois, qui ont, portés au départ, leur doute quant à la fiabilité de l’initiative du Gouvernement à construire des barrières électriques qui viendront séparer les hommes et les éléphants, ces derniers ont tenu, à marteler au membre du Gouvernement que la seule solution en instance, pour eux, pour parer à ce phénomène de dévastation de leurs cultures, serait l’abattage à l’instant « T » des éléphants dont la surpopulation dans les communautés forestières devient, à l’heure actuelle, inquiétante.

A la question, alors, de savoir « que devrait plutôt faire ses populations victimes des affres des pachydermes ? »

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Le membre du Gouvernement s’est résolu à édifier son auditoire sur le bien fondé de protéger ces espèces animales, notamment l’éléphant dont les atouts vont en faveur de la nature humaine sinon de notre environnement. De ce fait, le Ministre Délégué n’est pas allé par quatre chemins pour énumérer les initiatives prises par l’Exécutif, évoquant le projet de décret adopté par le conseil des ministres, le 10 juin dernier, qui autorise l’exécution des battues administratives.

Aussi, dans ce conflit où les parts de responsabilités sont partagées, le Staff technique qui accompagnait le Ministre Délégué s’est appesanti à mettre en exergue plusieurs motifs concourant à cette situation déplorable dont l’exploitation illicite et illégale des ressources forestières et minières. De ce fait, ont-ils amenés nos cultivateurs du Woleu-Ntem à comprendre qu’un éléphant est, lui aussi « un planteur » qui permet à la communauté internationale et au Gabon de préserver la faune.

Au regard des échanges et explications données par les différents orateurs du jour, et en présence de l’Autorité provinciale, Jules DJEKI qu’assistaient les préfets du département du Woleu, Brice Arcadius MOUSSIROU, celui du Ntem, du Haut-Como, et du Maire de la Ville d’Oyem, Christian ABESSOLO MENGUEY, mais aussi, en présence des présidents des conseils départementaux, en tête desquelles, celui du Woleu, Désiré OWONO NDONG, avec ceux du Ntem et du Haut-Como, nos populations, qui ont pu donner des témoignages poignants, ont aux termes de ces travaux donner leurs avis et recommandations, visant à soulager leur mal lié au danger orchestré par les éléphants, qui détruisent leurs plantations, leurs principales sources de vie et d’activités.

Il faut dire que, dans cette même lignée, ces mêmes populations du nord ont tenu à évoquer, aussi, l’épineuse question de l’indemnisation des victimes de cette dévastation de cultures.

Par ailleurs, ce que l’on pourrait donc retenir, pour ces recommandations faites pour le court et long terme, il y l’opération d’un recensement général des victimes, la planification de la construction des barrières électriques, la mise en place des mécanismes d’alerte locale, l’adoption d’un décret et l’élaboration des textes réglementaires pour l’indemnisation des cultures dévastées. Des textes législatifs qui viendront combler le vide juridique observable à ce jour.

A noter que ces principales recommandations, receuillies à Oyem, permettront au Gouvernement de la République de consolider et finaliser, dans les tous prochains jours, à Libreville, le projet de Stratégie Nationale de Gestion de ce Conflit Homme-Eléphant.

Source : C.M.O

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