Les prochaines élections syndicales seront-elles favorables à Louis-Jocelyn Ngoma pour mettre un terme au bicephalisme régnant à la tête de la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA), dont le Gabon perd en aura syndical auprès des instances internationales. Et dont un groupe de personnes aurait pris en otage pour asseoir leur intérêt particulier.
Le bicephalisme qui perdure à la direction de la plus vieille centrale syndicale du pays pourrait donc prendre fin avec l’élection à la tête de l’organisation du syndicaliste, Louis Jocelyn Ngoma, évoquent plusieurs centrales regroupant les travailleurs gabonais. Qui estiment pour leur part que le leader syndical de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) dispose des meilleurs argument pour que la cohésion et l’unité de l’action syndicale soient, de nouveau, de retour au sein de la Cosyga. Qui plus est, n’est pas à son premier bicephalisme.
En effet, pour le contrôle de la liberté syndicale à l’époque de la pensée unique triomphante, le pouvoir monolithique de l’époque va mettre fin aux mouvements syndicaux pluriels dans le pays, et au bicephalisme qui régnait entre John Baiot et Martin Alini, pour militer en faveur de la création le 4 octobre 1969, de la FESYGA (Fédération syndicale gabonaise). Qui deviendra, à l’issue du congrès syndical de mars 1978, un organisme spécialisé du Parti démocratique gabonais (PDG) sous l’appellation de Confédération syndicale gabonaise.
A la faveur de la Conférence nationale de 1990, qui va consacrer le retour du pluralisme politique et syndical, le bureau exécutif de la Cosyga va connaître un nouveau bicephalisme à sa tête entre Martin Alini et Francis Mayombo, à l’issue des élections syndicales de mars 1991. Qui face au refus du Secrétaire général de la Cosyga de procéder à des élections démocratiques pour le renouvellement des organes de direction de la centrale, va amener Francis Mayombo et ses camarades à la création de la Confédération gabonaise des syndicats libres (CGSL).
Alors s’engage avec cette nouvelle centrale un véritable sacerdoce en faveur de la défense des intérêts du travailleur gabonais. Mais la CGSL va rapidement, elle aussi, perdre sa crédibilité après la signature en 2003, d’une trêve sociale pour laquelle la Cosyga et elle furent les grands chantres. Avant de déchanter en criant au scandale en 2005.
Face à la montée en puissance d’un courant réformiste plus alerte, détaché de la vieille garde du syndicalisme conservateur traditionnel, Martin Alini, va se résoudre à organiser sa succession autour des fidèles inconditionnels, qui pourraient lui garantir son confort et continuer à tirer les ficelles, tout en donnant l’illusion d’une démocratisation de la plus vieille organisation syndicale du Gabon.
C’est d’ailleurs face à ce (nouveau) refus de la liberté de l’action syndicale impulsée par une nouvelle élite pour blanchir l’image du syndicalisme dans le pays qui sera la cause du bicephalisme actuel à la tête de la Cosyga, entre Philippe Djoula et Wenceslas Mba Nguéma. Qui a d’ailleurs été la cause de l’exclusion, à Genève, du Gabon à la 108ème session de L’OIT (Organisation internationale du travail).
Aujourd’hui, Louis Jocelyn Ngoma, est pressenti par l’ensemble des travailleurs comme le candidat crédible et idéal qui fait figure de proue pour restaurer l’image syndicale de la Cosyga. Dont la gestion actuelle serait faite en violation des dispositions statutaires, pour donner l’illusion d’une organisation dynamique. Et qui aurait finit par rattraper, de ses turpitudes, l’actuel président dans son incapacité à manager les équipes.
De la même façon que Francis Mayombo avait emmené un nouveau courant syndicale pour déstabiliser l’inamovible Alini, Louis Jocelyn Ngoma apporte un souffle nouveau avec un Philippe Djoula pas très doué dans la suite de Martin Alini.
Thierry Mocktar