Tout comme la Cour Constitutionnelle, l’organisation et le maintien en 2023 au Gabon, des élections politiques apaisées, concentre actuellement les réflexions de l’ensemble des parties prenantes, tout bord politique confondu, qui s’investissent pour l’amélioration du processus électoral.
Comme ils ont promis le faire, il y’a quelques jours, la délégation de leaders et responsables de partis politiques de l’opposition gabonaise a été reçue en audience, en milieu de semaine, par Marie-Madeleine Mborantsuo, la présidente de la Cour constitutionnelle en présence des memebres de la Haute juridiction gabonaise.
Une rencontre d’échange qui avait pour objectif de transmettre aux Hauts magistrats de la République un mémorandum sur les résultats de leurs travaux sur les pistes de solutions pour parvenir à des élections politiques transparentes et sans contestation aucune en 2023. Qui est actuellement l’une des priorités des plus hautes Autorités du pays, en-tête desquelles, le Président de la République, Ali Bongo Ondimba. Qui manifeste un réel intérêt.
Une initiative, une fois de plus, qui risque bien de connaitre un nouvel échec pour l’opposition qui ne semble pas avoir cogné à la bonne porte. Car aucune initiative de modification ou de révision de la loi électorale, qui est du ressort du gouvernement ou du parlement, ne peut intervenir en année préélectorale.
Pour sa part, la présidente de la Cour Constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo, par application du principe de la séparation de pouvoir, s’est engagée à transmettre aux institutions compétentes, les suggestions émises par les leaders de l’opposition.
Il est à noter que la Cour Constitutionnelle ne peut s’autosaisir de l’initiative des lois. Par son caractère de Haute juridiction de l’État en matière constitutionnelle, elle est l’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics. Dans le rapport d’activité annuelle qu’elle adresse au chef de l’État et aux présidents des deux chambres du Parlement, la Cour Constitutionnelle, à cette occasion, peut attirer l’attention des pouvoirs publics sur la portée de ses décisions en matière législative et réglementaire. Et de faire toute suggestion quelle juge utile à la consolidation de l’État de droit démocratique dans le pays.
Thierry Mocktar