Cour Constitutionnelle/Vœux de nouvel An : Controverse autour des propos de Dieudonné Aba’a Owono        

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On le savait depuis le coup de la libération du 30 août dernier, beaucoup n’ont toujours pas appréhendé le sens réel qui devrait être donné à la transition militaire qui incarne le pouvoir dans le pays. La restauration des institutions. Autrement dit mettre à plat les lois et autres textes à valeur constitutionnelle qui était en vigueur dans le pays.                          

D’aucuns pour avoir, semble-t-il, perdu des privilèges dont ils tiraient de leurs ramifications aux orgies du pouvoir déchu par rancœur et mauvais aloi estiment, entraîné dans le sillage de la chute de leurs mentors d’autres personnalités et anciens dignitaires de la République. Quid à nuire à leur dignité ou à celle de leurs familles respectives.

En effet, des vendeurs d’illusions transgressant les propos de Dieudonné Aba’a Owono prononcés lors de la cérémonie de présentation de vœux au siège de la Cour Constitutionnelle, auront intentionnellement révélé dans certains médias à la solde, que l’ancienne présidente de l’institution, le Docteur Marie-Madeleine Mborantsuo, et certains ayants droits « se soignaient royalement aux États-Unis au frais du peuple gabonais ». Un gros tissu de mensonges ont aussitôt fait remarquer certains observateurs.

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Un constitutionnaliste gabonais fait d’ailleurs remarquer que ces allégations seraient sans fondement. Car visant à nuire à la dignité des anciens membres de la Haute juridiction. Une démarche écornée pour vouloir se mettre dans les bonnes grâces du nouveau président de la Cour Constitutionnelle.

Selon notre interlocuteur, en créant la Cour Constitutionnelle au lendemain de la Conférence nationale de 1990 dont elle est l’émanation, « le législateur gabonais, dans la loi organique régissant la haute juridiction, a spécifié les avantages inhérents à la fonction de juge constitutionnel. Parmi lesquels des frais de santé. Lesquels étaient imputables au budget de l’institution. C’est donc un procès d’intention et un déni de réalité qui, une fois de plus, est fait à l’encontre de Marie-Madeleine Mborantsuo et ses anciens collègues ». Autrement dit, tous les anciens juges constitutionnels qui se sont succédé à la haute juridiction ont été pris en charge par ces frais.

Dieudonné Aba’a Owono n’aurait pas renoncer au privilège relevant des juges constitutionnels en matière de prise en charge sanitaire, mais l’a étendu aux assistants-juges, à quelques hauts cadres et agents en poste effectivement à la haute juridiction.

Thierry Mocktar

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