Défiance de l’autorité gouvernementale au sein de l’École Doctorale des Grandes Écoles

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La crise qui secoue l’Ecole Doctorale des Grandes Écoles (EDGE) reste entière, au regard de la situation de bicephalisme entretenu par les Directeurs Généraux de l’ENS, l’ENSET et l’ENEF.

Cette crise a connu son pic, le 5 mars dernier, avec la publication d’une note collégiale par laquelle les trois Directeurs Généraux, au nom de leur prétendue paternité sur l’EDGE, entendent geler toutes les activités au sein de cet établissement, et par conséquent suspendre son Directoire.

Une ahurissante erreur

En effet, et suite à la résistance des trois Directeurs Généraux à accepter la nomination du nouveau directoire nommé par arrêté 003/MESRSTT du 14 février 2020, c’est par lettre n°00260/P/Cab-PMCG/DENESRSCSJ/APGO du 21 septembre 2020 que le Premier Ministre Chef du Gouvernement avait ordonné la fin du bicephalisme au sein de l’EDGE, et invitait le Ministre de tutelle à l’installation du Professeur Véronique Solange OKOME BEKA.

Le 25 septembre 2020, le secrétaire général du Ministère, Monsieur Frédéric Mambenga Ylagou, a installé cette dernière en présence des Directeurs Généraux des établissements d’enseignement cités en amont.

Un peu plus tard, c’est par lettre n°004/PM/CAB du 5 janvier 2021 que le secrétaire général du Gouvernement avait adressait ses encouragements au Professeur Véronique Solange OKOME pour la conformité de sa nomination à la loi et pour son respect des procédures en matière des recours administratifs.

En fin, c’est par lettre n°062/PMCG/CAB/DENESRSCSJ/CCD/AFMB du 24 février 2021 que le Premier Ministre, Chef du Gouvernement encourage le professeur Véronique Solange OKOME BEKA à persévérer dans l’effort pour offrir aux jeunes chercheurs gabonais des outils de référence qualitatifs.

Le 4 février 2021, recevant les Directeurs Généraux de l’ENS, l’ENSET et la Direction de l’EDGE, le Ministre, Pr. Patrick MOUGUIAMA-DAOUDA avait instruit les Directeurs Généraux et le Directeur sortant de l’EDGE de faire le bilan des quatre ans de leur exercice.

Le Directeur Général de l’ENSET était chargé d’organiser cette passation des charges et le bilan des quatre ans.

A la Directrice de l’EDGE, le Ministre, Pr. Patrick MOUGUIAMA-DAOUDA, avait donné pour instruction de poursuivre les inscriptions en thèse.

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Contre toutes attentes, le Directeur Général de l’ENSET a non seulement refusé de faire le bilan et la passation des charges, mais ils ont, dans une note collégiale, et au nom de leur supposée paternité sur l’école doctorale, suspendu toutes les activités au sein de cette école, par conséquent celle du directoire de l’EDGE.

Une défiance de l’autorité gouvernementale

Comment des Directeurs Généraux peuvent-ils suspendre une direction nommée par un arrêté du Gouvernement ?

Est-ce à dire que le Premier Ministre, le Secrétaire Général du Gouvernement et le Ministre de tutelle soient si faibles devant l’insubordination de ces trois Directeurs Généraux de l’ENS, l’ENEF et l’ENSET?

Dans ce Capharnaüm de désordre, le Professeur Donatien NGANGA KOUYA se permet de signer des ordres de paiement pour le compte de l’EDGE. Parce qu’il s’autoproclame Président du Conseil Scientifique qui n’existe nulle part.

Il fait même la rétention des archives de l’EDGE.

Dans leur arrogance sans limite, ils disent haut et fort avoir créé l’Ecole Doctorale des Grandes Écoles.

Pourtant c’est par l’arrêté n°0182/MESRS du 2 février 2016 que le Gouvernement a créé cet établissement public d’enseignement supérieur.

Le Ministre, Pr. MOUGUIAMA-DAOUDA doit faire respecter l’autorité de l’État en prenant des mesures conservatoires à l’encontre de ces agents, qui bafouent l’autorité du Premier Ministre, Chef du Gouvernement et du Secrétaire Général du Gouvernement. Ne pas les sanctionner, c’est montrer l’impuissance de l’Etat face à un groupuscule qui s’enrichit sur le dos du contribuable sans être inquiété.

Affaire à suivre….

Parfait Mbadinga

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