Paraphrasant le philosophe français Jean-Jacques Rousseau : »Un peuple est maître de changer ses lois mêmes les meilleures », l’ancien Premier ministre Julien Nkoghé Békalé s’est récemment prononcé en faveur d’un Dialogue national inclusif sans tabou. C’était au cours de son passage sur le plateau de l’émission télévisée « Dimanche Politique » d’une chaîne privée locale dont il était l’invité spécial. L’ancien chef de gouvernement d’Ali Bongo Ondimba a également donné son point de vue sur un certain nombre de sujets et questions d’actualité de l’heure concernant le Gabon.
Convaincu et fortement persuader de ce que le pouvoir militaire tiendra ses engagements vis-à-vis de la nation, Julien Nkoghé Békalé a invité ses concitoyens à faire preuve de responsabilité afin que les contributions citoyennes qui seront mises en œuvre par les gabonais pour la sérénité du Dialogue national inclusif soient constructives et servent à enrichir les débats au cours de ces Assises nationales attendues par l’ensemble du peuple. Non sans avoir réaffirmé sa disponibilité a participer aux débats en apportant également ses propositions personnelles.
Disposant d’une grande expertise dans la gestion de l’administration publique, ancien président des institutions, ancien parlementaire et magistrat de carrière, l’ancien chef du gouvernement propose notamment a cet effet : « la constitutionnalisation du pouvoir militaire, l’adoption d’un régime présidentiel avec un président élu sut ticket avec un Vice-président au suffrage universel direct, la limitation des mandats du président de la République et ceux des élus locaux et nationaux, la suppression de la fonction de Premier ministre, l’approbation par le parlement de la loi de proposition de nomination des ministres. »
Loin d’être des recommandations acquises, ces propositions devraient faire l’objet d’une profonde réflexion visant à donner au Gabon une nouvelle orientation pour son essor vers la félicité.
Des positions avant-gardistes qui traduisent la feuille de route des trois grandes actions de restauration édictées par le Comité de la transition pour la restauration des institutions (Ctri) : « La révision de la Constitution, l’adoption d’un nouveau Code électoral et l’adoption d’un nouveau Code Pénal« . Dont le président de la transition, le général Brice-Clotaire Oligui Nguéma a largement défini les principes lors de son discours d’investiture le 4 septembre dernier à Libreville.
Pour Julien Nkoghé Békalé, l’unanimité qui sera faite autour du Dialogue national inclusif permettra de définir les nouvelles convergences du Gabon. « En sollicitant la souveraineté du peuple à travers le référendum qui sera organisé à l’issu du Dialogue national inclusif, le président de la transition, chef de l’État, le général Brice-Clotaire Oligui Nguéma a pris une très bonne initiative qui garantit et renforce la démocratie gabonaise », précise Julien Nkoghé Békalé. Non sans s’être prononcé sur la durée de la transition qu’il estime entre 24 et 36 mois. Une durée qu’il « juge » nécessaire pour laisser du temps au CTRI de parvenir à ses objectifs.
Thierry Mocktar