Discours de Vœux de l’année 2021, à l’Afrique et à la Nation Gabonaise, de Luc BENGONO NSI, Président du MORENA

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Gabonaises, Gabonais,

Chers compatriotes de la diaspora africaine fidèles à la Résistance,

Excellence, Monsieur le Président de la République Française,

Mes chers compatriotes,
Les Africains, avant l’intrusion des Occidentaux, vivaient leur âge d’or. Notre continent était un eldorado. Depuis que les Occidentaux ont foulé leurs pieds sur nos côtes, les Africains sont en pertes de repères, leurs valeurs méprisées ont été détrônées; leur identité persécutée est devenue honteuse. Depuis que l’Occident est devenu l’accident de notre histoire, nous avons débuté la traversée du désert. Les années se suivent et se ressemblent. Les malheurs se succèdent aux malheurs. L’Africain, d’où qu’il naisse en Afrique, cherche, année après année son centre de gravité, sans plus jamais le retrouver. Quel que soit sa stratégie de développement, tout Etat africain Francophone, le Gabon y compris, va de fausse route en déroute.

Mes chers compatriotes,
Nous disons du haut de cette tribune qu’aucun peuple sur terre n’est destiné à être malheureux. Les Africains francophones ; et surtout les Gabonais nés sur une des terres les plus généreuses de la planète sont malheureux de génération en génération ; et aucun souhait de bonne année ne semble rompre ce cercle vicieux, tout cela par la faute originelle de la superpuissance coloniale, la France, qui s’empare de tout ce qui devrait permettre Africains de vivre heureux, chez eux, sans avoir besoin de multiplier des occasions d’expatriations suicidaires par des voies inhospitalières.

Voici les raisons pour lesquelles, à la lisière de l’année 2021, le MOUVEMENT DE REDRESSEMENT NATIONAL se fait le devoir d’interpeller directement les dirigeants Français afin que ces derniers cessent, une fois pour toute, d’humilier l’Afrique et le Gabon.

Excellence, Monsieur le Président de la République Française, témoin actif de l’histoire politique de l’Afrique et du Gabon, marqué du sceau des stigmates de cette histoire en tant qu’ancien prisonnier politique de la France-Afrique, je me permet de vous inviter à arpenter avec moi, la mémoire que nous avons en partage, au détours des tournures qui divisent, soit en tentant d’en falsifier les contours ou en évitant d’être surpris des rebondissements éclairant les conséquences prévisibles d’un avenir incertain pour le Gabon, et toujours en confiance pour la France.

Excellence Monsieur le Président de la République Française, nous vous demandons respectueusement de démanteler votre casernement du Camp Général de Gaulle, d’exiger le rapatriement de vos mercenaires en poste à l’unité d’intervention de la Garde Républicaine et de mettre fin à une si longue occupation militaire du Gabon.
La France appauvrit l’Afrique depuis 4 siècles. La France désoriente le destin de l’Afrique à travers le sabotage de la culture africaine, allant jusqu’à intimer l’ordre à nos parlementaires de promouvoir l’homosexualité, par l’une des lois les plus assassines des valeurs fondamentales de l’Afrique et du Gabon. La France pille les ressources naturelles tout en empêchant la mise en place des économies africaines. La France ordonne d’utiliser sa sous monnaie coloniale dont elle garde une gestion exclusive et bloque le processus démocratique en Afrique, le FCFA. Parce que le mal est profond, et les Africains en position de se défendre par tous les moyens en toute légitimité, il est urgent que la France quitte illico le Gabon et l’Afrique Francophone dans l’honneur et la paix.

Pour ce qui est de l’essentiel du contentieux historique de la France-Afrique qui nous fait demander à la France de cesser d’assiéger notre continent, en maintenant ses troupes dans les colonies, à l’intention de dissuader ou de réprimer toute velléité de résistance des autochtones patriotes, nous retiendrons que le continent noir a été systématiquement vidé de sa sève nourricière, pendant la traite négrière, sur plus de trois cents ans, par dizaines de millions d’âmes : jeunes filles nubiles en pleine fécondité, hommes dans la fleur de l’âge, destinés aux champs de canne des Antilles, de coton et de maïs de la Virginie jusqu’au Tennessee, des plantations de café de Sao Paulo jusqu’aux aux mines d’or de Belo Horizonte.

Comme si, à cette première frappe, il lui faut un coup de grâce, par d’autres saignées, la France se rend, une fois de trop, coupable de crimes contre l’humanité. Elle enrôle, de force, plus d’un million de jeunes africains, certains, sortant à peine de l’adolescence, dans les 3 grandes guerres les plus meurtrières du 20e siècle : la 1ere guerre mondiale (1914-1918), la 2eme guerre mondiale (1939-1945) et la guerre d’Indochine (1946-1954).
Depuis 3 siècles et demi, c’est le meilleur de notre continent qui volé à notre avenir pour servir au développement des cieux radieux de l’Occident. Quel peuple toujours laissé pour mort, peut-il se relever de tels coups mortels? 

Excellence, Monsieur le Président de la République Française, que votre conscience assume donc le passif de son précieux héritage en toute responsabilité ! N’est-ce pas grâce au commerce triangulaire, l’un de vos grands crimes contre l’humanité nègre, ajouté au savant travail d’endoctrinement et de lavage de cerveaux des premiers missionnaires chrétiens complices, que la colonisation prendra racine, prospèrera et les Africains seront plus dociles et malléables à souhait ?

N’oublions pas si vite que la France, partout en Afrique, agit en Etat gendarme sous l’œil indifférent des Nations-Unies à qui le MORENA a adressé un Mémorandum le 1er juillet 2010 lors du passage à Libreville du Secrétaire Général de l’époque, Monsieur BAN KI-MOON.

Tous les Patriotes indépendantistes apparaissant sur le continent sont systématiquement anéantis ; au Gabon, la France mit soudainement fin au coup d’Etat réussi, sans effusion de sang, des mutins Gabonais. Après avoir simulée l’indépendance du Gabon en 1960, la Métropole intervint violemment pour remettra Léon Mba au pouvoir et Jean Hilaire Aubame (Député à l’Assemblée Nationale Française) en prison, en massacrant nos compatriotes privés de munition. En 1964, cette intervention directe de la France dans la politique intérieure d’un Etat, prétendu souverain, vous permet d’apprécier par vous-mêmes, Excellence, le sens colonial de la notion d’indépendance, directement inspirée des théories de Gobineau, de la Charte de l’impérialisme, surtout lorsqu’elle est appliquée aux nations nègres.

A toutes les époques, et surtout à la nôtre, la France est restée inamovible dans sa politique de soumission de l’Afrique et de diminution drastique de sa population. Les Africains sont accusés, par les régimes politiques successifs de la métropole, d’importer et d’augmenter une misère que l’hexagone ne peut se défendre d’avoir créé dans les colonies. Les politiques sanitaires agressives, menées par le pouvoir colonial actuel, dans la lutte prétendue contre la convid-19, n’ont pas d’autres desseins que de continuer à utiliser les Africains comme cobayes pour l’expérimentation de vaccins et autres produits chimiques qui visent leur contrôle, leur affaiblissement, et à terme leur extermination.

La France n’est jamais partie de l’Afrique, mais en distribuant des indépendances factices, pour se faire bonne conscience, elle agit subtilement dans le but de mieux y demeurer. Ce qu’elle lègue à l’Afrique et au Gabon, du nom grossier d’Etat, lequel en Occident est un instrument organisant le pouvoir dans l’intérêt de la collectivité et du développement de la civilisation, n’est rien d’autre qu’un avorton d’Etat, une Caisse de prélèvement implantée à la périphérie, dit-on de l’humanité, un Etat faussement en état, un semblant d’Etat, un dispositif d’apparat qui ressemblerait à l’Etat normal grâce à une épaisse couche de cosmétiques dissimulant en réalité des institutions vassales, placées à des années lumières de l’Etat modèle occidental.

Le MOUVEMENT DE REDRESSEMENT NATIONAL qui aurait dû être un mouvement révolutionnaire et à ses côtés l’ensemble des partis politiques et mouvements de libération d’Afrique, au Sud du Sahara en partant de l’Algérie, ACCUSENT LA FRANCE, de crime contre l’humanité en bandes organisées avec des conséquences dramatiques incalculables sur plusieurs siècles. Aussi, ni la durée ni le niveau de soumission et de misère des africains, encore moins leur massacre permanent, ne fera oublier à leurs descendants, tant qu’ils conservent jalousement leur dignité, que votre infraction a valeur de crime contre l’humanité.

Excellence, Monsieur le Président de la République Française, les Africains et les Gabonais vous accusent notamment :
D’assassiner les résistants et patriotes africains ;
De truquer leurs élections pour adouber des représentants souvent non autochtones, inconnus et honnis de leurs peuples ;
De piller leurs matières premières et leur patrimoine en général;
De prélever indument des loyers en contrepartie d’une aide trompeuse, qui a pour dessein inavoué de corser leur dépendance, financière, pour ensuite utiliser cette aide comme d’un instrument de philanthropie ;
De sur-endetter volontaire leurs territoires, avec pour objectif de les asphyxier, pour ensuite exercer, sur elle, tout type de chantage sur l’achat, à vil prix, de leurs matières premières ;
D’imposer à l’Afrique le FCFA comme monnaie sur laquelle vous prélevez un loyer excessif, et dont les échanges vous garantissent une balance commerciale excédentaire toujours en votre faveur.

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Excellence, Monsieur le Président Macron, vos prédécesseurs à l’Elysée, les gouvernements successifs à Matignon, les ministres et hauts fonctionnaires de gauche comme de droite et les multinationales françaises sont tous accusés d’enrichissement illicite dans les Etats dits indépendants d’Afrique.
De tous les patrimoines et revenus anciens enregistrés en France de 1789 à 1989, à l’exception des patrimoines et revenus issus de la spoliation nazie, seuls les patrimoines et revenus français constitués en Afrique et expatriés par la suite en France n’ont connu aucune procédure de mise en cause pour enrichissement illicite.

Excellence, Monsieur le Président de la République Française, la France bloque volontairement et durablement l’essor de l’Afrique. Les technocrates des gouvernements africains savent bien que l’aide au développement créé plus de problèmes qu’elle n’en résout. L’assistance de la France est en réalité une ruse pour gagner plus gros.

Le MORENA constate pour le regretter, qu’en mettant en avant son arrogance en toute immoralité, la France se refuse toujours de rendre des comptes, à qui les lui demande. Elle ne regrette donc rien de son passé criminel.
Quel genre de relation les peuples africains doivent-ils alors entretenir avec un pouvoir politique tutélaire qui programme leur extermination afin de continuer à piller ses richesses naturelles sans gêne ?

Que serait donc la France sans l’Afrique et le Gabon qui l’on aidé à asseoir son empire politique et économique au club réunis des superpuissances planétaires ? Comble de l’ingratitude !

Mes chers compatriotes, peuples du monde amis de l’Afrique, ne croyez-vous pas que les africains ont assez payé, pour mériter un peu plus de considération ? Les Africains n’ont-ils pas contribué, certes contre leur gré, à satisfaire les ambitions de la France devenue impériale ? Cette France demeurée Empire n’est-elle pas présente par l’infanterie, par l’argent, par les gènes, par la langue et par la religion grâce à l’apport des Africains ?
Que fait encore la France en Afrique, et tout particulièrement au Gabon, par un contentieux historique aussi accablant?
La France est toujours en Afrique parce que Les partis politiques de l’Opposition africaine n’ont pas su mener le bon combat, le vrai combat, celui de la LIBERATION DE L’AFRIQUE. Les opposants de salon ont été trop occupés à jouer les figurants dans des gouvernements de partage du gâteau.

Chers compatriotes de la diaspora africaine fidèles à la Résistance, Chers collègues de l’opposition véritable, et non complice ou accompagnatrice des régimes dictatoriaux, l’heure a sonné de faire de la grande politique, la politique pour défendre l’intérêt supérieur de nos populations et non pour nous enrichir personnellement : chaque parti politique de l’opposition, en Afrique, doit s’opposer en premier à la France et non à ses représentants aux ordres dans les Etats faussement souverains. Chaque véritable opposition africaine doit savoir qu’il n’y a qu’un seul pouvoir à conquérir : l’indépendance confisquée par la France. De la conquête de ce pouvoir suprême dépend la libération effective de l’Afrique, la restauration d’une économie souveraine, l’instauration d’une vraie démocratie, l’organisation d’élections libres et crédibles.
Le MOUVEMENT DE REDRESSEMENT NATIONAL, par ma voix, exhorte les Africains en général, et les Gabonais en particulier, à ne pas se tromper d’adversaire puisqu’il est connu : c’est le pouvoir politique colonial et capitaliste français de toutes époques, qu’il soit monarchique ou républicain, qu’il soit de gauche ou de droite.

Le MOUVEMENT DE REDRESSEMENT NATIONAL appelle le Peuple Africain et Gabonais à ne pas se tromper d’ennemis : ce ne sont pas les dirigeants africains et les responsables du dispositif d’animation, de répression, de pillage qui agissent au doigt et à l’œil ; l’ennemi n’est non plus le peuple français des petits gens, victimes comme nous de la volonté de domination. Le seul ennemi est la France des commanditaires du pillage, de la pauvreté et des affrontements fratricides en Afrique et au Gabon.

Le MOUVEMENT DE REDRESSEMENT NATIONAL appelle le peuple africain et gabonais à tourner le dos à la course au pouvoir macabre ou la société civile, à mains nue, combat contre les régimes dictatoriaux meurtriers qui n’ont qu’un rôle secondaire de collabos. Seule la société civile sort souvent ravagée de ces épreuves pendant que de faux opposants, par des accords secrets renouvelés, soignent leurs affaires et s’embourgeoisent continuellement au mépris des peuples toujours perdants et ravagés.

Le seul et unique véritable problème de l’Afrique est cette France féodale qui demeure, ce démon de l’empire qui tarde à se fossiliser, et qui survit grâce à l’étendue de ses possessions actuelles ; un empire qui est de tous les fronts pour maintenir son patrimoine mondial indu, quel qu’en soit le prix ; l’Afrique en fait partie.

Cette situation scandaleuse, offensante et honteuse au 21e siècle, à l’orée doit cesser. Aussi l’Afrique francophone doit urgemment se soustraire des possessions françaises dès 2021.

Tous les pays d’Afrique ont un mal commun : leur domination par la France. Et une solution commune : la mise de la France hors service du développement de l’Afrique. 
Le MOUVEMENT DE REDRESSEMENT NATIONAL appelle le peuple africain et gabonais à s’investir entièrement dans un combat politique unique, digne et salvateur : le démantèlement de la France en AFRIQUE.

Le but de l’adresse du MORENA à l’Afrique est de clairement signifier aux Dirigeants Français que l’Afrique et le Gabon ne peuvent pas continuer d’être la CHOSE de la France.
Le MORENA reste toujours prêt à contribuer de façon significative et positive à la libération de l’Afrique, du Gabon, de tout peuple opprimé au monde, afin d’établir une coopération internationale pour le bonheur de tout homme.

Je ne saurais terminer mon propos sans vous laisser vous inspirer et vous encourager par ces vers tirés du premier couplet de l’hymne de l’Union Africaine :

« Unissons-nous tous et célébrons ensemble,
Les victoires remportées pour notre libération,
Engageons-nous et levons-nous comme un seul Homme. »

En vous remerciant de votre aimable attention, le Mouvement de Redressement National vous promet une année de profonds bouleversements et de changements alternatifs en Afrique ; avec un réel espoir.

Bonne et heureuse année 2021 à toutes et à tous.
Vive le Gabon dans sa quête de libération !
Vive l’Afrique libérée enfin de la France !
Vive une coopération internationale à visage humain !

Le Président du MORENA

Luc BENGONO NSI
Membre fondateur

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