Deux jeunes gabonais employés de la ferme AS située à Nzong à quelques kilomètres de Ntoum viennent de se faire licencier abusivement. Selon certaines sources, le management sans scrupule de l’homme de main du sulfureux homme d’affaires malien Seydou Kane, propriétaire de la dite ferme, est en cause.
L’ère de la transition au Gabon a-t-elle réellement mis fin aux comportements managéraux toxiques ? Y aurait-il une augmentation de la perversité au travail chez ces patrons dits « intouchables » ? Aux vrais cas de licenciements ne faudrait-il pas ajouter ceux montés de toutes pièces pour se débarrasser des employés qui, s’ils conservent leur ancienneté, coûteront cher ? Ces questions tournent autour de l’affaire du licenciement des deux seuls jeunes gabonais travaillant au sein de la ferme AS de Nzong dont Seydou Kane est le patron.
Licenciés abusivement « sans motif grave » et « sans sanction préalable ».
Discrimination, xénophobie, et création volontaire d’une atmosphère de travail toxique, Camara, le chef d’équipe de la ferme AS, aurait fréquemment recours à des mauvais comportements dans ses rapports avec les deux employés gabonais sous ses ordres.
Ces jeunes, qui ont collaboré avec lui durant plusieurs années, sans congés et sans assurance maladie, auraient mis en lumière une attitude problématique. La manière dont Camara gère ses frères maliens et les deux gabonais fait partie des reproches qui lui sont adressés, en même temps qu’une approche globalement tyrannique. Comment comprendre que lorsque les travailleurs gabonais s’absentaient pour des raisons de maladies ou familiales, leur salaire était systématiquement coupé et que cette mesure n’était pas appliquée en ce qui concerne les employés maliens?
Les deux jeunes gabonais se sont fait licencier « comme des malpropres », selon les mots de notre source, pour avoir dénoncé cette injustice. Mis dehors de manière scandaleuse sans possibilité de se défendre. L’employeur, Monsieur Seydou Kane n’a apporté aucun élément concret quant à la réalité de l’insuffisance professionnelle reprochée aux deux employés gabonais. Un motif fallacieux et inventé de toutes pièces pour justifier le licenciement des salariés à moindre coût, en dehors de toutes dispositions plus favorables.
Selon la même source, Camara est un manageur pervers qui a fait souffrir ses collaborateurs gabonais de façon vicieuse. A l’heure actuelle, il peut dormir sur ses deux oreilles car il est certain de toujours bénéficier d’une protection de la part de Monsieur Seydou Kane, le propriétaire de la ferme AS. Pour ceux qui connaissent bien le caractère de cet intrigant personnage venu pauvre du Mali et devenu milliardaire au Gabon, ce n’est pas étonnant. Camara ne faisait qu’exécuter les ordres qu’il avait reçu de Seydou Kane de harceler les deux employés gabonais dont la ferme AS entendait se séparer de façon à provoquer démission ou rupture conventionnelle à moindre coût. Un modus operandi diabolique mais qui a bien marché. Seydou Kane doit toutefois faire attention car quand son heure sonnera, le motif de sa chute sera tout trouvé.
Dans notre prochaine parution, nous vous parlerons des relations que Seydou Kane a avec le Président de la transition, le Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA. Pourquoi Seydou Kane multiplie autant de marchés de BTP?
Il est à noter que l’homme d’affaire malien avait beaucoup aidé Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA quand il était encore que Général de Brigade de la garde républicaine.
Affaire à suivre !