FNAS/ARTF: Félix Onkéya dément les accusations portées envers sa personne

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C’est le propos de Félix Onkéya, outré par les allégations parues dans le 4e hors-série du « Confidentiel », une publication d’Echos du Nord. Sur les informations que le journal tient pour « révélations », le concerné fait le reproche au tabloïd de n’être pas allé à la recherche de la « bonne » information. Sur les questions relatives à la liquidation du FNAS et au paiement des agents de l’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF), le directeur général adjoint du Conseil Gabonais des Chargeurs (CGC) s’est dit choqué par l’incongruité des informations  livrées dans le bimensuel gabonais.

La récente publication d’Echos du Nord semble, de toute évidence, truffée de contre-vérités. Interrogé sur les problématiques soulevées dans l’argumentaire du bimensuel, Félix Onkéya apporte des précisions sur les dossiers conduits par ses soins. Sur la liquidation du FNAS, le journal écrit : « L’ancien secrétaire du comité de privatisation, Félix Onkéya, s’est invité dans la liquidation du Fonds d’action sociale (FNAS) ». Un propos introducteur que le concerné bat d’entrée de jeu en brèche.

« Je ne peux pas m’inviter dans la liquidation du FNAS, je ne suis pas Dieu. Pour intervenir, je dois être mandaté, et j’ai une instruction du ministre de l’Economie qui me demandait de voir ce qui se passait au niveau du FNAS, parce qu’il y avait quelques difficultés dans la liquidation. J’ai été appelé, j’ai la note, je ne me suis pas invité» a-t-il précisé, avant d’expliciter : « On m’a demandé d’intervenir dans cette liquidation aussi parce qu’il y avait des déflatés qui voulaient que les problèmes soient réglés. Et ils ont été réglés. J’ai traité la question relative au plan social. Sur la base des négociations que nous avons eues avec ces agents, nous avons signés un protocole d’accords portant liquidation des indemnités négociés du Fonds National d’Action Social (FNAS). Et pour régler cette question, il y avait avec moi les représentants du personnel ».

Face à l’information relative à la perception de cinquante (50) millions de francs CFA, le bimensuel gabonais écrit : « Au passage, Félix Onkéya va s’octroyer lui-même la faramineuse somme de 50 millions de FCFA au titre de la liquidation du FNAS, sans y avoir droit ».

Un propos fortement erroné puisque preuves à l’appui, l’intéressé n’a pas manqué d’apporter des précisions :

« Avec mon équipe, nous avons produit un rapport tout en proposant au ministre que sur les droits négociés global de 895 millions, qui étaient dû à l’ensemble du personnel, on devait ajouter pour le comité technique qui a travaillé sur le dossier, la somme de 5 millions de francs CFA et non 50 millions.

Pourtant, c’est un travail qui aurait pu coûter près de 40, 50 ou 60 millions fait par des Cabinets extérieurs. Et dans les 5 millions du comité technique, je n’ai reçu qu’un million de FCFA ».

Des informations qui ont le mérite de restituer la vérité des faits d’une part, et de relever le caractère mensonger des « révélations » sommes toutes fallacieuses d’Echos du Nord.

Si Félix Onkéa a dit avoir demandé un montant aussi modique, c’est bien pour une raison précise : « Nous aurions pu demander plus, mais nous ne voulions pas alourdir les finances publiques. Nous nous sommes contentés de 5 millions, nous avons fait un travail de patriotes ».

Sur les allégations d’Echos du Nord relatives à l’ARTF, le directeur général adjoint du CGC n’a pas non plus manqué de faire la lumière.

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« Je crois qu’il y a une erreur. Je ne gère aucun compte. Il s’agit d’un compte SETRAG, donc TVA où sont logés les fonds publics. Ce compte a des modalités de fonctionnement qui sont fixés par un arrêté ministériel. Il est bien écrit que ce compte ne règle que les dépenses sur les zones instables, donc ce sont les entreprises qui travaillent sur le chemin de fer qui doivent être rémunérées. Il est donc hors de question pour moi de payer des salaires et de payer quoique ce soit à partir de ce compte. Et d’ailleurs, ce n’est même pas moi qui les paie.

Je donne mon avis sur ces dépenses-là, je les valide, certes, mais vous comprenez que je ne peux pas valider ce qui n’est pas contenu dans un document officiel. Notamment, cet arrêté ministériel qui dit que ce compte doit servir en priorité au paiement des zones instables » a-t-il déclaré.

Et d’argumenter : « le gouvernement a pris un arrêté qui définit le fonctionnement de ce compte, lequel est contrôlé par le président du comité de suivi de la passation, que je suis. Lorsqu’il y a des demandent de décaissement sur ce compte, je dois pouvoir donner mon avis là-dessus. Et bien entendu, je ne peux pas donner un avis favorable sur un élément qui ne correspond pas à ce que les membres du gouvernement ont prévu, ce que les pouvoirs publics ont prévu. Et il se trouve que dans ce qui est prévu, les salaires de l’ARTF n’y figurent pas. Donc, si vous me faites une requête dans ce sens-là, je ne peux pas donner un avis favorable. Je ne comprends pas pourquoi le journal Echos du Nord s’en prend à ma personne alors que je ne fais qu’exécuter les missions qui m’ont été confiées par le gouvernement ».

Pour une meilleure compréhension des responsabilités, sieur Félix Onkéa a explicité : « L’ARTF c’est l’Agence de régulation du chemin de fer. C’est le médiateur du chemin de fer. Il règle les problèmes de sécurité, d’équité et d’accès à l’infrastructure ferroviaire. Ça n’a rien à voir avec les travaux, lesquels relèvent du domaine de SETRAG, qui a un contrat de concession avec l’Etat gabonais ».

S’agissant du compte TVA, le mode de fonctionnement a lui aussi été explicité : « Lorsqu’il y a le transport sur la voie ferrée, les transporteurs paient une TVA, une taxe sur la valeur ajoutée. Cette taxe va au trésor comme fonds public.

Et selon le mécanisme qui a été arrêté, le trésor renvoie ces fonds dans le compte de SETRAG. Et c’est à partir de ces fonds que SETRAG paie les entreprises qui travaillent sur le chemin de fer pour réhabiliter les zones instables, les zones qui font dérailler les trains.

Pour que SETRAG paie ces sociétés, il faut un avis d’un représentant du gouvernement, le président du comité de suivi. Et là encore le président du comité de suivi que je suis est assisté par un cabinet d’Etudes international. C’est ce cabinet qui valide les travaux sur le terrain et fait ensuite son rapport » a-t-il argumenté, se voulant pédagogue.

Au regard de ces informations, de nombreuses interrogations subsistent. Sur quels éléments tangibles le tabloïd Echos du Nord s’est-il donc appuyé pour la rédaction de son dossier ? S’agissait-il d’une campagne de pourrissement de la personne de Félix Onkéya ? Dans l’affirmative, quels en sont les marionnettistes et à quelle fin serait-ce ?

Des problématiques que seul le journal serait aisé de répondre.

Vu du document présentant les honoraires du comité technique et reçu au Trésor public

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