En lançant un recrutement massif au sein des Forces de Police Nationale (FPN), version CTRI, les Autorités du Comité de Transition pour la Restauration des Institutions ne s’attendaient pas à tel mécontentement généralisé au sein de la force publique. Non pas de la troupe mais des candidats ayant postulé au recrutement organisé par l’état-major de la police nationale en vue du renouvellement des effectifs.
Attendu depuis plusieurs années sous l’ancien régime, ce recrutement constituait pour la jeunesse gabonaise une opportunité pour intégrer leur corps de prédilection. Malheureusement, indiquent certains « recalés« , les démons de l’exclusion ont encore prévalu comme au temps du régime déchu.
Selon les dires de certains qui entendent protester contre cette manigance, sur plus de 25000 postulants, seules trois milles places auraient été retenues alors que 15000 candidats auraient franchi les différentes épreuves écrites, sportives, médicales et de moralité. Dénonçant ainsi les actes de magouilles au niveau de l’organisation.
Dans les listes définitives, indiquent les mêmes sources, on retrouverait des noms de plusieurs privilégiés dont la grande majorité n’aurait pas satisfait à plusieurs épreuves. Il y aurait également eu le monnayage de certains dossiers ainsi que l’exclusion d’une grande partie des candidats de l’intérieur du pays. A preuve, pour la province du Woleu Ntem, seuls deux candidats auraient été « repêchés » in extremis. Qu’en aurait-il été pour les autres provinces, s’interroge-t-on. Certains candidats dont les parents sont du corps et qui espéraient voir leurs progénitures incorporées les rangs de la police auraient simplement vu ces derniers évincé des listes définitives au profit des candidats au portefeuille lourd ou soutenu par des longs bras.
Le chef de l’État, Président de la Transition, le général de brigade Brice-Clotaire Oligui Nguéma prêche-t-il alors dans un désert en prônant la fin de la mauvaise gouvernance dont la police nationale devrait être l’une des exemples concrets.
Pourtant rien ne prédestinait cela. D’autres par contre avanceraient qu’il s’agirait plutôt d’une affaire de clans rivaux au niveau des services de recrutements de la police nationale.
Affaire à suivre !
Justin Anga Otounga