Le président de la Commission permanente de discipline du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), Cyriaque Mvourandjiami qu’entouraient l’ensemble des membres, a prononcé officiellement samedi à Libreville, des sanctions à l’endroit des militants de renom qui occupent des hautes responsabilités tant au sein du parti qu’au niveau des institutions. Il leur ait reproché d’avoir outrepassé les statuts et le règlement intérieur, la charte des valeurs et le guide de procédure de la Commission permanente de discipline dans leurs derniers agissements.
Sur les 25 responsables, 23 sont sanctionnés pour vote dissident des députés du PDG du nouveau Code pénal adopté en juin dernier, à l’Assemblée nationale et au Sénat. Notamment la disposition relative à la dépénalisation de l’homosexualité.
Ainsi, le membre du Comité permanent du bureau politique, l’ancien Premier ministre Julien Nkoghe Bekale, le membre du bureau politique et président du groupe parlementaire du PDG à l’Assemblée nationale, Martin Mabala et le membre du Conseil consultatif des sages et président du groupe parlementaire du PDG au Sénat, Raphaël Mangouala reçoivent une mise en demeure.
Pour leur part, les membres du Comité permanent Simplice Boungouere, Guy Bertrand Mapangou, Blaise Louembe, les membres du Conseil consultatif des sages, Martin Fidèle Magnaga, Firmin Idriss Ngari, Flavien Nzengue Nzoundou, les membres du bureau politique Josué Mbadinga, Charles Otando, Albert Richard Royembo, Alphonse Nziengui, Malika Bongo Ondimba, Irène Lissenguet épouse Lindzondzo, Jean Bosco Ndjounga, David Ella Mintsa, Romain Mikanga Semba, Pacôme Moubelet Boubeya, Barnabé Indoumou Mamboungou, Severin Ndong Ekomie, Louis Elvis Engozogo, Léonard Andjembe et Philibert Ngayipe, ont reçu des avertissements.
Le membre du bureau politique et par ailleurs maire de la commune de Libreville, Léandre Nzué se voit également infliger un avertissement pour les propos tenus lors d’un point de presse organisé le 19 juin dernier, relayés dans les médias et par les réseaux sociaux. Il justifiait à ce titre, les recrutements discriminatoires et pléthoriques à la mairie dans l’intérêt de sécuriser les voix d’Ali Bongo Ondimba en 2023. Mais pour la Commission permanente de discipline, «ces arguments qui sont de nature à faire la promotion des recrutements discriminatoires sont contraires à la politique de l’égalité des chances du président de ce parti, Ali Bongo Ondimba».
La dernière décision a porté sur la suspension de Karine Arissani de ses fonctions de Membre de la chancellerie des ordres du PDG.
Les raisons évoquées par cette décision relève notamment: de l’entretien des liens de communication avec un activiste, de voie faits vêtue d’un tee- shirt à l’effigie du président du PDG, d’une activité intempestive sur les réseaux sociaux.
Ces sanctions constituent un signal fort lancé une fois par le Secrétariat exécutif du PDG à l’endroit de l’ensemble des militants quant à la nécessité de fonction dans la discipline.
Au sortir des élections législatives et locales de 2018, 43 militants avaient déjà reçu des sanctions pour «intelligence avec l’adversaire».
Selon agp