Objectivement !
Pour faire face à cette situation, le nouveau régime des a envisagé de réaliser un vaste état des lieux de la situation économique et financière du pays et d’élaborer un plan d’action qui jusqu’à présent n’a aucune solution palliative concrète. A la fin de l’année 2023, la dette était estimée à 57,4 % du PIB en 2023 à 70,5 % en 2024 du PIB si l’on ajoute au stock de la dette les bons du Trésor et les divers arriérés.
En espace de quelques mois seulement la dette du pays a drastiquement augmenté par une maîtrise de la gestion politique du pays par les militaires. Les arriérés sur la dette intérieure ont été apurés en fin 2023 et très peu des efforts sont mis en œuvre par les nouvelles autorités pour éviter l’accumulation de nouveaux arriérés. La question des arriérés reste néanmoins un défi pour les finances publiques gabonaises et des autorités.
L’inflation a baissé en dessous de l’objectif de 3 % de la CEMAC en 2023, se situant à 2,7 % en octobre 2023 (en glissement annuel). Cependant, L’inflation alimentaire reste tout de même plus élevée à 4,7 %, affectant ainsi davantage le coût de la vie pour les populations. En excluant ce financement ponctuel, la dette du Gabon reste à la barre des 70% de la norme communautaire. Selon les institutions financières internationales (IFI), l’économie gabonaise n’est toujours pas en pleine reprise d’activités économiques. Ce retard est lié à plusieurs facteurs.
Cependant, le risque d’instabilité demeure et la confiance des investisseurs reste fragile ce qui, pourrait avoir un impact négatif sur les perspectives économiques du pays, en particulier dans le cas où un retour tardif à l’ordre constitutionnel déclencherait de nouvelles sanctions contre le nouveau régime, on relève, entre autres, les tensions sociopolitiques, la baisse de la production pétrolière. Ce qui n’est pas sans conséquences sur le taux de croissance du Gabon qui, se situerait à 2,8 % en 2024, tandis que le solde budgétaire resterait excédentaire à 1,2 % en 2024; le solde du compte courant devrait diminuer à -2,1 % en 2024.
Cette situation alarmante a poussé le général-président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a demandé à son gouvernement en Conseil des Ministres, de réaliser un nouveau emprunt de 140 millions de dollars soit 37 milliards auprès de la BIRD. Pourtant, lors du vote du budget de l’année 2024 à l’Assemblée nationale de Transition, certains acteurs avaient indiqué, concernant la dette, que « le Gabon faisait partie des pays à risque de surendettement. », relativement à la rationalisation des dépenses de l’Etat, il y a des indicateurs qui permettent de mesurer si le Gabon vit en fonction de ses moyens. Il s’agit, en effet des dépenses de fonctionnement rapportées au PIB. Ce qui atteste de la baisse du train de vie de l’État mais les détournements de deniers publics fragilisent les efforts de l’Etat.
Toutefois, il faut préciser qu’en matière d’endettement, ce qui est important, ce n’est pas le taux. Il y a des pays qui sont à 100% d’endettement. Beaucoup de pays développés ont dépassé la barre des 60% qui est fixée en Europe ou même en Afrique.
JOVANNY MOUBAGNA