Gabon/Politique : déclaration de la Plate-Forme des Partis et Groupements des Partis Politiques de l’Opposition suite à l’incarcération de Jean Rémy YAMA.

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Trouvez ci-dessous l’intégralité de la déclaration
lu par le porte parole de la P.G.41 Théophile Makita Niembo

Mesdames et messieurs,

Chers compatriotes,

C’est à travers les médias et les réseaux sociaux que nous avons appris l’arrestation, dimanche 27 février 2022, de monsieur Jean Rémy YAMA, syndicaliste et Président de la Confédération Dynamique Unitaire  (D.U). Cette arrestation a eu lieu à l’aéroport de Libreville alors que l’intéressé, pour des raisons de santé, voulait se rendre à Dakar au Sénégal.

Gardé à vue puis déféré au Parquet et entendu, il a été placé sous mandat de dépôt, pour le cher de prévention d’abus de confiance, infraction qui sonne désormais comme une ritournelle, puisqu’en 2016 déjà, il avait passé quatre vingt dix jours de détention préventive, pour les mêmes faits et pour les mêmes parties. Le  Procureur de la République en son temps avait reçu les plaignants et classé ce dossier sans suite.

La P.G.41 rappelle que le Gabon se veut un Etat de droit démocratique, et que conformément à la législation en vigueur, tout Gabonais a le droit de participer à l’animation et à la consolidation de notre démocratie. Nous devons tous être assujettis au respect de l’Etat de droit, clé du fonctionnement des démocraties modernes et base du développement d’une économie des libertés. Car un Etat de droit est un Etat où la loi est la même pour tous, là où elle s’applique à tous de la même façon.

Or, depuis l’avènement de Monsieur Ali Bongo Ondimba au pouvoir, la violence sur toutes ses formes a été instaurée comme mode de gouvernance. Elle a pris en ampleur au point de minorer les règles élémentaires du droit et les libertés individuelles. Cet état de chose qui menace au quotidien notre démocratie et l’équilibre du vivre-ensemble.

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La P.G. 41 attire l’attention de la communauté nationale et internationale que les arrestations illégales des leaders syndicaux, le musellement de la presse et la lapidation des partis politiques de l’opposition sont contraires à la pratique démocratique. Le silence du Parti Démocratique Gabonais  ( P.D.G ) et ses alliés, qui s’arrogent aujourd’hui le droit de confisquer tous les espaces de liberté et transformer notre pays en une jungle par la prise des lois iniques et liberticides, telle que la loi n°001/2017 du 3 août 2017 relative aux réunions et manifestations publiques en République gabonaise, conforte ces faits.

Pourtant, dans tout pays démocratique, la société civile constitue un pilier important et ses leaders les maillons essentiels de la chaîne de développement et du débat citoyen. Autrement dit, la violence instaurée par le système d’Ali Bongo Ondimba doit reculer au profit des règles de droit et d’émancipation du peuple gabonais.

La P.G. 41 condamne donc avec la dernière énergie l’arrestation et l’incarcération arbitraire de monsieur Jean Rémy YAMA dans les geôles de la Prison centrale de Libreville.

La P.G. 41 exige sa libération immédiat et sans condition afin que ce dernier retrouve ses libertés de mouvement, d’action et d’expression.

Libérez monsieur Jean Rémy YAMA !

Je vous remercie.

Fait à Libreville, le 04 mars 2022
Le Président de la P.G. 41

Me Louis Gaston Mayila.

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