Le Premier ministre gabonais de transition, Raymond Ndong Sima, a annoncé le 9 septembre la composition d’un gouvernement hétéroclite. Il est composé d’anciens opposants et d’ex-ministres du président déchu Ali Bongo, de militaires, d’acteurs de la société civile, mais sans les principaux ténors de l’ex-opposition à l’élection présidentielle. Depuis, sur internet les commentaires suscitent la controverse.
Au Gabon, la prise de pouvoir des militaires le 30 août dernier a été perçue comme «un premier grand pas vers la sortie du tunnel» que constituent les «injustes» infligées durant près de 60 ans par l’ancien régime. Alors face aux nombreuses critiques depuis la présentation du gouvernement de Transition, de nombreux observateurs de la vie politique de notre pays appellent au raisonnement et à la sagesse. Les gabonais veulent un gouvernement de Transition loyal et au service du peuple jusqu’au prochaines élections, et le président Brice Clotaire Oligui Nguema le sait. Il a choisi une équipe de combat. Combat contre quoi ? Contre le fatalisme, la résignation, la défiance à l’égard des institutions. Combat pour l’avenir, l’espoir, la confiance dans notre destin. « C’est un gouvernement très équilibré et susceptible de respecter la feuille de route du Président de la Transition, Chef de l’État , accordons le bénéfice du doute et soyons patients. Paix et grâce à vous », a déclaré Francis Jean-Jacques EVOUNA, président du Conseil Gabonais du Patronat (CGP). « Ne soyons pas contradictoires s’il vous plaît. Ndong Sima a été 1er ministre d’Ali Bongo et pdgiste. Sa nomination a été acclamée pour son travail abattu. S’il reconnaît les potentialités de ses anciens collaborateurs et certains cadres de l’administration, je ne trouve pas l’intérêt de certains reproches. Jugeons les hommes au pied du mur », clame un internaute.
Ce qu’on peut dire aussi, c’est que c’est la première fois qu’un gouvernement subit une opération chirurgicale en profondeur. La composition de ce gouvernement réduit ayant pris deux jours d’attente, preuve que l’accouchement n’a pas été facile compte tenu du choix des hommes et des femmes devant faire face aux défis de l’heure, la priorité serait donc de se mettre au travail, et au plus vite, pour donner de l’espoir aux gabonais fatigués par le poids du quotidien et à la limite du supportable !
Il s’agit donc pour les nouveaux ministres, venant de tous les compartiments de notre société, de mettre le Gabon et les gabonais au centre des préoccupations, comme ils se sont engagés à le faire devant le président de la Transition.
L’objectif n’est point d’annihiler l’opposition politique, ce qui est d’ailleurs impossible, il ne s’agit pas non plus de créer les conditions d’un partage de gâteau comme le soutiennent d’autres… Par ce gouvernement de Transition, nous avons l’opportunité unique de bâtir le Gabon, un Gabon plus fort, un Gabon plus démocratique, un Gabon prospère. Le gouvernement de Transition n’est qu’un commencement et ouvre les perspectives sur la paix et le développement…
Aujourd’hui, ce n’est plus une question d’homme, d’individu, mais du Gabon, l’éternel Gabon, le Gabon de chacun…