Depuis au moins deux semaines, des agents de la Mairie de Libreville observent un mouvement de grève. Ils revendiquent tout et rien, au point où l’on se demande si ce n’est pas une grève pour juste faire le buzz. Et, mieux, lorsqu’on fait grève, et que les autres ne se sentent pas concernés, pas besoin de les enrôler quand ils ne se sentent pas concernés. C’est le cas du Syndicat des Agents de la Mairie de Libreville (SYAML), qui ne se sent pas concerné par les revendications des autres syndicats en grève contre l’Hôtel de ville.

Le SYAML a donné de la voix ce lundi 12 septembre. Ce syndicat n’est en rien concerné par la grève illimitée initiée par certains. D’où, le SYAML l’a fait savoir. Il n’est pas dit que quand un syndicat est en grève, tout le monde doit le suivre bêtement. Or, c’est ce qui est ancré dans la cervelle de certains qui pensent que les autres sont des moutons. Malgré tout ce qu’ils disent sur la position du SYAML, celui-ci n’est pas là pour faire dans le suivisme des moutons de panurge.

Et la réaction du SYAML est sans équivoque : « (…). Certains membres du bureau exécutif se sont insurgés contre le président, affichant un comportement déviant, suivi d’un remue-ménage ayant entraîné, des injures publiques diffamatoires portant atteintes à sa personne et famille surtout en la personne de son petit frère disparu récemment (Nguema Ekome Gaston) empêchant le président de s’exprimer à juste titre. Ce comportement a été qualifié d’ignoble, car ne répondant pas aux normes ainsi qu’aux aspirations de leur activité syndicale ». Ce n’est pas tout.

Le SYAML renchérit avec véhémence : « Face à cette situation inadmissible, honteuse, menaçant la quiétude d’une minorité syndicale dynamique et crédible, qui a fait ses preuves, Monsieur Bibang Bernadin, Président du SYAML a convoqué le 23 août 2022 à l’esplanade de l’Eglise St Michel de Nkembo, dont l’ordre du jour portait le compte rendu des diverses rencontres du président avec les autorités municipales à l’instar d’autres partenaires sociaux à savoir : la commission adhoc, le comité de suivi, la commission consultative administrative paritaire… » Et face à cela, les membres du SYAML embarqués dans les choses des autres syndicats en grève ont été virés.

C’est qu’au SYAML, on ne fait pas dans le ressentiment devant les personnages troubles. Les cinq (5) membres perturbateurs (Deuge Moundounga, Mireille Ndombi, Mireille Revignet, Saint Clair Biyoghe et Michelin Ntsame Nang), soupçonnés de fricoter avec l’ennemi sont exclus du SYAML.

Warren aymaras Lelengui