Îles Féroé: Massacre de 250 cétacés
C’est une terrible tradition qui est pratiquée dans les îles Féroé chaque année : le Grindadrap. Cet événement consiste à chasser des centaines de cétacés. Malgré la pandémie, cette pratique a bien eu lieu et près de 250 dauphins et baleines ont été massacrés.
Une tradition controversée soutenue par les pratiquants, mais dénoncée par le reste du monde
Le Grindadrap a récemment débuté aux îles Féroé, au Danemark. Pour célébrer cette tradition barbare, les pêcheurs locaux ont tué des centaines de baleines et de dauphins afin de se nourrir pour l’année à venir. Les militants écologistes protestent chaque année contre cet évènement et cette année ne fait pas exception. L’ONG Sea Shepherd lutte notamment contre cette pratique depuis plusieurs années, mais cette année encore, le Grindadrap – qui signifie littéralement « mise à mort des baleines » en féroïen – a encore fait plus de 250 victimes chez les cétacés cette année.
Plus précisément, 252 baleines et 35 dauphins à flancs blancs de l’Atlantique ont été tués en une seule journée au large de Hvalba, un village de l’île la plus au sud de Suduroy, a rapporté Euronews. Sea Shepherd a désigné cet évènement comme « le retour des fjords sanglants », dans la mesure où la chasse d’une aussi grande quantité de cétacés a donné à l’eau de la plage une teinte tristement rouge provenant du sang des animaux. Les militants écologistes ont espéré que cette tradition ne serait pas réalisée cette année, dans la mesure où la chasse a été interdite pendant un certain temps pour éviter les grands rassemblements dus au Covid-19.
Cependant, le ministre de la Pêche, Jacob Vestergaard, a donné le feu vert le 7 juillet dernier pour autoriser la chasse aux cétacés, à condition que tout le monde évite les grands rassemblements. Suite à cette autorisation, des navires n’ont pas tardé à rassembler des baleines et des dauphins dans une baie pour qu’ils puissent être abattus avec des couteaux. Rappelons que le gouvernement local a toujours soutenu cette pratique, et elle est entièrement réglementée par la loi. Les autorités locales ont même argumenté sur le fait que les baleines ne sont pas des espèces en voie de disparition et que le Grindadrap ne menace pas leur existence. Par ailleurs, le gouvernement a également soutenu l’importance culturelle de cette tradition « fondée sur le partage ».
Le Grindadrap : des conséquences dangereuses pour la santé
À noter qu’en plus du désastre écologique que le Grindadrap représente, les experts de la santé déconseillent fortement la consommation de viande de baleine. En effet, la viande de baleine peut être nocive pour la santé, car elle contient des niveaux élevés de polluants comme le mercure et les composés perfluorés. Ces polluants trouvés dans la viande et la graisse de baleine peuvent notamment augmenter le risque de développer la maladie de Parkinson, l’hypertension, l’artériosclérose et même des déficiences cognitives chez les enfants.
De nombreuses actions ont été réalisées pour mettre fin à cette tradition barbare qui date d’il y a plusieurs siècles. En effet, le premier Grindadrap connu date de l’an 1584, mais cela existe sans doute depuis bien plus longtemps. Pour la plupart des habitants des îles Féroé, cela fait partie de leur histoire et c’est une manière naturelle et normale d’avoir de la nourriture. En 2014, Sea Shepherd a réussi à empêcher l’évènement. Suite à cela, les autorités locales ont promulgué une loi interdisant aux navires de l’organisation d’entrer sur le territoire de l’île. Quoi qu’il en soit, la lutte continue, et une pétition est actuellement en cours pour essayer de mettre fin au Grindadrap, a rapporté The Sun.
Source: dailygeekshow.com