Lettre ouverte de Ralph LIMANGOYE NZEMBIDOUMA à OLIGUI NGUEMA suite à la précarité des populations de Popa engluées dans les ténèbres depuis plusieurs décennies par le politique

0 490

 

A Monsieur le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’Etat, Le Général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA

Monsieur le Président de la République, En tant que citoyen gabonais concerné par les problèmes de développement durable et de gestion de la cité, je me permets de vous écrire afin de vous exposer les problèmes que les populations de la route de Popa font face non seulement sur le plan du développement économique et durable mais également et surtout sur le système machiavélique mis en place par une castre d’hommes politiques afin de bloquer les promotions des fils et filles du district de Popa. 

En effet, considérant que l’avènement d’un nouveau régime politique au Gabon est un réel motif de satisfaction pour tous les Gabonais et une source d’espoir pour notre avenir commun ; considérant que la libération du peuple gabonais par nos vaillantes forces de sécurité et de défense est un acte historique qui doit susciter une profonde prise de conscience de tous les compatriotes à se mobiliser en faveur des grandes causes nationales ; considérant que pendant longtemps les populations du 2ème siège de la Lolo-Bouenguidi et du district de Popa ont toujours été tenues éloignées des possibilités de développement offertes par notre pays malgré leur soutien électoral permanent à l’ancien pouvoir, un système que nous avons soutenu avec l’espoir que les conditions de vie des populations de cette contrée devraient s’améliorer; en affirmant solennellement la volonté d’œuvrer inlassablement à l’essor de notre pays le Gabon en général et, en particulier de notre zone géographique dans les domaines politique, économique, social et culturel, je vous prie de bien vouloir me permettre de faire un aperçu historique, administratif et politique du deuxième siège de la Lolo-Bouenguidi. 

Le deuxième siège de la Lolo-Bouenguidi comprend le canton Bouenguidi-Moualo rattaché à Koula-Moutou et le district de Popa (Konadémbé) dont dépend l’unique canton Moualo-Onoye. C’est un siège de député qui s’étale sur 150 kms en partant du regroupement de Pangani jusqu’au regroupement de Moupata à la limite avec la province sœur de la Ngounié. Dans les 30643 âmes que comptait le département de la Lolo-Bouenguidi lors du dernier Recensement Général de la Population et des Logements de 2013, la population du 2ème siège de la Lolo-Bouenguidi était estimée à 3500 âmes reparties sur 23 regroupements et plus de 76 villages. Le canton Bouenguidi-Moualo s’étend sur 50 kms du Regroupement de Pangani à celui de Nzenzelé. Il compte 9 regroupements et 36 villages. Le district de Popa, de son vrai nom Mibambou, est situé à 75 kms de Koula-Moutou. Tout comme les districts de Ndangui, de Matsatsa et de Dienga, le district de Popa est créé en 1993. Il s’étale sur 100 kms depuis le regroupement de Midouma jusqu’au regroupement de Moupata. Il comprend quatorze (14) regroupements et quarante (40) villages qui sont pour beaucoup en voie de disparition. On y dénombrait 1700 habitants d’après le dernier Recensement Général de la Population et des Logements de 2013. Actuellement, à Popa centre, il n’y a pas plus de 25 âmes qui y vivent. Cette partie du département de la Lolo-Bouenguidi est caractérisée par un exode rural massif dans le district de Popa et principalement dans la zone de Malanga Onoye.

L’éclaircie née de la création du district de Popa en 1993 suivie de l’ouverture de la route Koula-Moutou-Popa-Mbigou n’a été que de courte durée. Car faute d’entretien, cette route s’est refermée surtout entre Popa et Mbigou poste où presque tous les villages sont désertés, condamnant ainsi les habitants de Malanga-Onoye à un exode inéluctable afin de bénéficier des apports de la modernité que sont, entre autres, les soins de santé, l’alphabétisation et les possibilités d’emploi. Tous les villages sur cet axe sont complètement abandonnés à l’exception d’un seul, Dibadiba où vivent actuellement trois (03) familles. La piste reste la seule voie de communication pour les quelques âmes qui s’y trouvent encore. L’enclavement de cette zone devenue pédestre, freine considérablement les échanges économiques.

Et même là où la route semble subsister, les dispensaires et les écoles sont inexistants ou en décrépitude. L’écueil que constitue le Mont Ignonga est un réel handicap pour l’accès au centre de Popa, au point où l’administration a été contrainte de délocaliser ses services à KoulaMoutou en attendant l’amélioration du réseau routier qui, en dépit du fait que l’Etat avait alloué cinq (05) milliards de francs CFA en novembre 2011 à l’entreprise MIKA service, celle-ci n’a non seulement pas fini les travaux de réhabilitation mais n’aurait reçu que deux (02) milliards sur le montant initial alloué. On peut relever que l’état du réseau routier de cette localité demeure une préoccupation majeure malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics en 2018. 

Il est tout de même opportun de rappeler que pour son passé glorieux d’ancien poste militaire pendant la période coloniale, tout comme Ndjolé et Booué, anciens postes militaires également, la création du village Popa part de l’administration coloniale. Son histoire rejoint vraisemblablement celle de Koula-Moutou quand la région de l’Ogooué-Lolo était encore la région des Adoumas. Le comptoir de Birougou dont est issue aujourd’hui le parc national de Birougou, avait vu le jour au début du 18e siècle

HeaderBanner

Monsieur le Président de la République, depuis l’érection du district de Popa en 1993, nous avons vu passer plusieurs personnalités politiques dont feu Jean MASSIMA et Gaston MIDOUNGANI qui s’étaient vraisemblablement démarqués du lot. Le premier est celui grâce à qui nous devons les quelques infrastructures qui sont à Popa et l’électrification des villages de Pangani à Popa de 1995 à 1998. Le second, l’honorable Gaston MIDOUGANI s’est fortement battu pour l’employabilité des jeunes dans la localité et surtout pour faire inscrire au budget de l’Etat les cinq milliards (5 000 000 000) du budget alloué à la réhabilitation de la route de Popa en 2011.

Monsieur le Président de la République, comment comprendre qu’une zone dont le sol et le sous sol sont aussi riche, avec un massif forestier imposant et jamais exploité, manque d’activités économiques afin de créer des emplois et permettre aux populations de ladite localité de sortir de la pauvreté. Comment comprendre que toutes les tentatives des entreprises forestières à rentrer dans la localité pour créer de l’emploi sont toujours restées vaines. À en croire que certains fils de ladite localité n’avaient aucun souci du bien-être communautaire. Une entreprise quoique forestière soit-elle ou pas ne pouvait rentrer dans cette localité sans l’assentiment des barons de la contrée qui malheureusement, ne donnaient jamais l’accord pour des raisons que nous ignorons à ce jour. 

Monsieur le Président de la République, loin de moi l’idée de créer un esprit de rejet dans la conscience collective de nos frères et sœurs gabonais mais, le constat général fait en matière de gestion de la cité est que si la personne que l’Etat met à la tête, dans une localité bien donnée, n’est par exemple pas né ni grandi dans cette localité, cette personne n’aura pas un véritable attachement à cet endroit. Elle fera les choses non seulement par contrainte mais également ne fera aucune promotion des autochtones à des postes de responsabilité afin d’éviter des oppositions de leadership. Le pire encore est qu’elle créera des inimitiés pour diviser les familles afin de mieux contrôler la conscience collective. Si la proposition des cadres de ladite localité passe par cette personnalité politique, elle fera tout pour empêcher qu’un des autochtones émerge. C’est ce comportement de certains hommes politiques de notre localité qui a fait sombré plusieurs cadres du district de Popa. 

Monsieur le Président de la République, dans le 2è siège de la Lolo-Bouenguidi et le district de Popa, la population et surtout la majorité des jeunes sont en situation de précarité aggravé et n’ont aucun accompagnement adapté qui soit en mesure de leur donner les chances de réussir leur entrée dans la vie active. Toutes les tentatives que nous mettons en place, puisque n’ayant aucun accompagnement, sont subtilement contredites par des manœuvres machiavéliques par un groupuscule de personnes qui visent plus leurs intérêts au détriments des intérêts communs. La Patrie n’est-elle pas au dessus des intérêts personnels ? Est-ce que les enfants des pauvres que nous sommes peuvent avoir une chance de réussir un jour dans cette localité où des mécanismes sont mis en place pour nous faire échouer et surtout nous faire taire ? 

Monsieur le Président de la République, au regard de ce qui précède, nous appelons au changement dans le processus de responsabilisation à certains postes clés dans chaque localité du Gabon afin de donner à tous la même chance. Aussi, nous voulons que des personnalités politiques sur la route de Popa ne nous soient plus imposer par le palais comme cela se faisait par le passé afin d’éviter ce que nous observons depuis un bon moment. Par ailleurs, au 2ème siège de la Lolo-Bouenguidi et le district de Popa, il y a des cadres qui y sont nés, grandis, y ont fréquentés l’école et qui ne cherchent qu’à être exploiter pour notre pays le Gabon. Parmi ces cadres, il y en a ceux-là qui peuvent facilement conduire des projets relatifs au développement de cette localité. 

Monsieur le Président de la République, sur qui pouvons-nous réellement compter pour sortir de cette précarité organisée si ce n’est sur Vous-même, Notre Libérateur. Nous comptons fortement sur Vous pour que notre essor vers la félicité touche enfin les populations de la route de Popa pour que vive le Gabon dans l’esprit de solidarité, de pardon et de réconciliation. 

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État, le Général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, l’assurance de ma Très Haute Considération 

Ralph LIMANGOYE NZEMBIDOUMA,

Représentant du Collectif des Populations de la route de Popa Leader, fils de Popa Conseiller des Affaires Etrangères, Catégorie A, hiérarchie A1 Manager des Organisations et des projets Interprète Anglais Français Entrepreneur

Contact : +24102217636/077847978

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.